Comment avoir de l’impact à l’oral ?

Comment transformer les 7% de mots en 100% d’impact ?

A l’oral, vous êtes le guide – le narrateur, c’est à vous de raconter l’histoire –  celle de votre parcours –  scolaire, étudiant, professionnel. C’est à vous de donner envie d’être écouté ! Imaginez que le Jury a fait passer 30 entretiens et qu’il est 17h, vous êtes le dernier de la journée à passer. Une personne est sur son téléphone, l’autre soupire et griffonne sur sa feuille et quand vous entrez, le dernier fixe vos chaussures.

Comment attirer leur attention ? La balle est dans votre camp. La qualité de votre plan, de votre introduction et conclusion feront toute la différence. Et cela demande, oui, beaucoup de travail, et voici des tips pour vous faciliter la vie.

Commencez votre introduction par une « accroche » afin d’attirer l’attention.

Une accroche peut être un chiffre clé, une petite histoire, un fait, une citation. 

Ensuite, vient l’annonce du plan pour guider votre interlocuteur.

Rythmez votre discours en vous appuyant sur une formulation simple : « D’abord, je vais vous parler de… Ensuite, j’évoquerai…  Enfin, je terminerai sur l’aspect géographique du sujet.”  Vos 2 ou 3 parties qui vont être développées doivent être claires. Très important : pensez à faire une mini conclusion avant d’enchaîner sur la partie suivante.

Ca y est vous êtes arrivés : vous voilà à votre conclusion.

La conclusion est tout un art, vous avez souvent envie d’en finir vite ! La pire chose à dire est « voilà » en baissant les bras ! Une conclusion c’est un moyen de laisser une bonne impression : vous pouvez résumer vos propos et faire un bilan en donnant votre avis ou faire une conclusion « ouverture » sur un sujet adjacent.

Remerciez aussi !

« Je vous remercie de m’avoir écouté, je vous remercie pour votre attention et je serai ravi maintenant de répondre à vos questions », cela montre votre ouverture, votre capacité à gérer vos émotions et à ouvrir le dialogue avec le Jury, que vous soyez en entretien de personnalité, de recrutement, ou en oral d’examen.

La chasse aux expressions parasites

Pendant le discours, voici une technique pour développer votre fluidité – la chasse aux expressions parasites. Faites la chasse aux expressions parasites « ben, heu », soignez vos conjonctions de liaison et de transition « en effet, parce que » et s’il vous plaît bannissez le fameux « du coup ». Vous avez à disposition plus de 10 adverbes pour le remplacer (donc, ainsi, en effet, aussi, soudainement, ce qui fait que).

Soignez également votre argumentation.

Un argument c’est un message + un fait/ une illustration.

L’échange avec le jury

Quand arrive le moment d’échange avec le Jury, imaginez que celui-ci est aussi là pour vous en savoir plus sur vous ou sur votre analyse. Vous pouvez dire une fois ou deux que vous ne savez pas un « je ne sais pas » clair est toujours mieux que « ben, heuuuuu ».

Ce que vous pouvez retenir sur L’oral globalement, c’est la capacité à se détacher de l’écrit pour raconter et partager vos convictions. Prendre la parole, c’est une immense chance qui nous est donnée pour nous exprimer, donner notre avis, transmettre ce que l’on aime. Souvent mal vécue, la prise de parole est un vrai plaisir quand on prend le temps de se préparer, de prendre soin de soi, et de progresser en demandant des feedbacks bienveillants et constructifs. Alors, Sprint ou marathon : bienvenue dans la course de fond où l’Oral est un atout.

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

🎧 Les autres épisodes du podcast sur le thème de la préparation de l’oral

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet de la réussite scolaire et des apprentissages

Comment avoir l’air naturel à l’oral ?

La posture : c’est la manière dont nous positionnons notre corps dans l’espace et… pour beaucoup d’entre nous, c’est peu naturel de se tenir droit, les jambes bien droites, le regard bien dirigé. Comment faire pour que, tout en ayant travaillé vos gestes, vous ayez l’air naturel et à l’aise devant un jury ? Nous allons vous donner 5 clés pour vous entraîner.

La première étape, c’est d’être conscient de votre respiration et de vous apaiser.

La respiration est la base de tout : elle nous permet d’être vivant, de contrôler notre rythme cardiaque, de parler clairement en utilisant notre souffle. Pour vous entraîner à respirer profondément, pratiquez la respiration abdominale en posant votre main sur votre ventre (pour vérifier que celui-ci se gonfle et se dégonfle) en comptant sans vous forcer 4 secondes d’inspiration et d’expiration, pour aller jusqu’à 7 secondes. L’essentiel étant de vous ramener au calme.

Ca y est, vous respirez calmement ?

2e étape : la stabilité de votre corps.

Elle commence par la stabilité de vos pieds, ce qu’on appelle l’ancrage au sol. Voici un exercice pour le pratiquer : imaginez que vous êtes un arbre, mettez-vous debout pied bien à plat, redressez-vous, la tête bien droite et prononcez : je vais très bien, je suis calme et je suis capable de vous parler avec confiance ; faites le même exercice en baissant la tête vers le sol, en contractant vos muscles: que sentez-vous comme différence ? 

La posture influence l’énergie que nous ressentons, et c’est cette énergie positive que nous transmettons à nos interlocuteurs ou à un jury – dans le cadre d’un examen par exemple.

Vous êtes ancré, vous respirez calmement?

3e étape : vous pouvez parler !

La respiration abdominale porte votre souffle, ce qui va donner de la puissance à votre voix. Faites comme si vous racontiez une histoire et, pour captiver votre auditoire, pensez à moduler votre voix en variant le ton : fort puis doucement puis plus fort.

Vous pouvez travailler votre souffle en prenant un poème en alexandrins (car 12 pieds à articuler cela prend beaucoup d’air !). Les poèmes de Victor Hugo font par exemple d’excellents entraînements. Prononcez sur une expiration les alexandrins 2 par 2 puis 4 par 4 puis plus… et vous allez augmenter votre rythme respiratoire très rapidement. Efficacité garantie !

4ème étape : le contact visuel

Il est essentiel de créer le contact visuel et d’accompagner vos propos par un regard assuré, allant d’un interlocuteur à l’autre.

5e étape enfin, la dernière : capter l’attention par des gestes ouverts et calmes.

Un geste ouvert, c’est un geste « haut » : c’est-à-dire à hauteur de taille, c’est aussi un geste « rond ». Les bras arrondis, les mains tournées vers votre interlocuteur pour accompagner vos convictions, vous envoyez alors une image d’ouverture et de sérénité. A éviter : ce qu’on appelle les gestes bas, les mains le long des jambes, sans expression.

Soyez vivants de la tête aux pieds !

Ce que vous pouvez retenir : l’impact de votre message est dû à 93% à votre posture et au ton de votre voix !  Les mots seuls («  ce que je dis ») marquent pour 7%. Il est donc très important de travailler toutes ces étapes pour que cela devienne naturel, et que vous laissiez, en toutes occasions, une impression de sérénité et de confiance.

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

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L’oral : le stress, je gère !

Vous ou votre ado se sent stressé à l’idée de passer un oral, rien de plus fréquent, la bonne nouvelle, c’est que c’est un bon signe, car c’est bien la preuve que nous sommes des êtres vivants. Parfois, certaines émotions peuvent nous bloquer : comme par exemple la peur et la colère, d’autres nous portent et nous amènent à nous dépasser. Avez-vous ou votre ado, les mains moites, la voix qui tremble, les jambes qui flagellent, le regard qui fuit ? Pas de panique, cela se transforme grâce à une préparation.

Si nous sommes trop stressés, notre énergie ne va pas au bon endroit, et nous perdons jusqu’à 80% de nos capacités.

Pour faire face au stress du quotidien, nous avons tous, en nous, un moyen privilégié de remplir ce qui s’appelle une batterie anti-stress.

Pour cela, il faut apprendre à se connaître.

En effet selon votre personnalité, vous aurez besoin, soit de passer un moment chaleureux avec vos amis proches,  soit de passer un moment seul, soit de visionner un film drôle. Vous pourrez aussi avoir envie de participer à une compétition, de planifier votre préparation, d’échanger pour vous sentir bien, pour vous ressourcer et faire face à votre stress.

En effet, nous avons en nous des besoins, parfois inconscients, qui quoiqu’il arrive, ont besoin d’être pris en compte pour que nous fonctionnions de façon optimale. Par exemple, admettons que vous (ou votre ado) ayez comme besoin fondamental d’être en contact avec le monde et vos amis, mais malheureusement à cause de votre emploi du temps vous devez travailler seul pendant 2 semaines : comment vous sentez-vous ? Batterie à plat ? 

Mais aussitôt que vous aurez de nouveaux des contacts, votre batterie va se remplir et vous allez constater un regain d’énergie. Il en est de même d’autres besoins comme avoir besoin d’action, de défi, ou besoin de se retrouver seul.

Au-delà de bien se connaître, apprenez, vous ou votre ado à respirer.

En effet, la respiration est essentielle au fonctionnement de nos cellules. Avoir une respiration calme et profonde, nous permet de nous recentrer et de faire baisser notre rythme cardiaque pour retrouver notre sérénité : vous pouvez ainsi faire de la cohérence cardiaque, de nombreuses applications sont disponibles. Pourquoi la cohérence cardiaque ? Car en 5 petites minutes de respiration guidée pendant laquelle on remplit visuellement un cercle puis on le vide en un temps compris entre 3 et 4 secondes, nous pouvons ainsi réguler notre système nerveux autonome (notre pilote automatique) et ainsi réduire l’intensité des effets du stress sur notre organisme.

Une astuce souvent oubliée pour être performant est l’hydratation : avec de l’eau.

Pas de boisson sucrée avant un examen, car le sucre excite en premier lieu puis provoque une baisse d’énergie lorsqu’il y a une chute de glucose dans votre sang. Votre cerveau vous remerciera, car les neurones seront alors capables d’être au top de leur forme.

Dans un autre épisode intitulé Adopte une posture sereine : comment avoir l’air naturel à l’oral ?, nous vous expliquerons l’importance des différents éléments qui permettent le jour J, d’être dans une attitude sereine.

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

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L’oral : Sprint ou Marathon?

On estime à 75 % de la population ceux qui ressentent un malaise pour parler en public. Si vous ou votre ado en faites partie, vous voyez, vous n’êtes pas les seuls à ressentir du stress ou de la peur à l’approche de vos oraux.

Alors pas de panique, nous allons vous dévoiler comment faire de l’oral un atout.

Dans cet épisode, nous allons utiliser une métaphore empruntée des sportifs : lorsque nous passons un oral, courons-nous un sprint ou un marathon ?

Pour bien préparer un oral, il faut prendre en considération 3 phases

Avant, pendant et après. Vous n’auriez pas l’idée d’aller courir un marathon de 42 km sans préparation ! Et bien pour réussir votre oral, c’est pareil, entraînez-vous.

Que pouvez-vous faire ou conseillez à votre ado pour la phase avant ?

La première étape va donc consister à gérer ses émotions, et son stress.

Les émotions, c’est un sms envoyé à votre cerveau pour modifier notre comportement. Par exemple, si j’ai peur, je vais chercher à me rassurer. Plus  nous nommerons précisément l’émotion que nous ressentons, mieux nous serons en capacité de la gérer.

Pour apaiser son stress, rien de mieux que de décoder la façon dont nous fonctionnons. Comprendre dans quels environnements nous nous sentons bien, quelles sont les paroles qui nous font du bien. Cela va nous aider à savoir où trouver notre énergie ou nous apaiser. Par exemple,  sentir que nous sommes au top après avoir pris un moment pour nous seul ou au contraire quand nous avons passé une journée avec nos meilleurs amis, nous renseignera sur que faire avant un examen pour apaiser mon stress.

La seconde étape de l’entraînement, va consister à travailler posture et respiration, et surtout notre voix. Notre posture doit être ancrée et stable en travaillant notamment sur la position de nos pieds, de notre corps, de nos mains etc. Notre respiration est un outil très puissant pour obtenir un retour au calme et bien oxygéner votre cerveau. Notre voix, car elle est le reflet de la façon dont nous nous sentons à l’instant T et de la confiance qu’on peut nous accorder : mettez de la puissance, et pensez à bien articuler.

La troisième étape va consister à maîtriser notre contenu et de définir la structure de notre oral afin d’avoir un maximum d’impact.

Passons maintenant à ce qui se passe pendant

Un élément essentiel est de prendre du plaisir de partager ce que nous allons dire à notre auditoire. Appliquez tous les conseils donnés précédemment sur votre posture afin de faire déjà une bonne impression. Il est important de donner envie au jury d’en savoir plus, vous pourrez ainsi orienter les questions finales. Toute occasion est bonne pour vous entraîner, au sein de votre famille, avec vos amis, à la cantine, au café etc. Commencez en parlant des choses pour lesquelles vous prenez du plaisir : un livre lu, une séance de cinéma, une vidéo youtube, tout est bon pour s’entraîner.

Pour finir, quoi faire après ?

Et bien tout simplement demander un feedback sur vos essais, c’est essentiel pour pouvoir progresser. Demandez à votre auditoire : ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont observé, ce qu’ils ont retenu cela vous permettra d’avoir un feedback constructif et factuel.

Comme vous le voyez, préparer un oral est à la fois courir un sprint pendant, et un marathon lors de toute la préparation.

Dans notre autre épisode intitulé « le stress, je gère », nous vous expliquerons l’importance des différents éléments qui permettent de gérer notre stress. 

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

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Nous vous proposons une rubrique consacrée à la gestion des écrans, avec plusieurs thèmes et sur plusieurs épisodes, pour accompagner votre adolescent.e à conduire dans le monde du numérique. Vous trouverez une synthèse, des clés, des idées pour continuer à rester connectés avec votre ado.

Que dit la science  ?

  • Le jeu vidéo n’a pas de propriétés psychoactives induisant un rapport de dépendance (contrairement au tabac ou à l’alcool)
  • Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaît depuis 2019 le « gaming disorder » : un trouble associé à la pratique du jeu vidéo.
  • Le jeu peut devenir “un refuge” en réponse à un problème plus profond : mal-être, dépression, etc. Toutefois, dans la majorité des cas, ces comportements sont simplement liés à l’adolescence

En tant que parent, vous devez garder à l’esprit

  • Gratuits ou payants à l’inscription, beaucoup de jeux intègrent des micro-paiements, sous la forme de « Pass de combat » (« Battle Pass »), pour progresser plus vite et débloquer des cosmétiques dans le jeu. Ce système incite les joueurs à jouer plus longtemps et à dépenser de l’argent. Attention aux dépenses impulsives !
  • Les jeux vidéo multijoueurs en ligne sont aussi des réseaux sociaux. Les joueurs peuvent se rencontrer, échanger sur des chats pour créer des alliances et des stratégies de jeux… ou simplement discuter. Sans réel système de modération, vos enfants peuvent y faire de mauvaises rencontres ou être confrontés à des discours de haine.
  • Avec une pratique raisonnée et raisonnable, certains jeux sont des outils formidables pour développer certaines aptitudes et compétences (communication, analyse, réflexes, etc.), mais aussi pour créer des moments conviviaux en famille.

Pour aider votre ado à avoir une pratique raisonnée des jeux vidéos, voici quelques conseils et idées

  • Proposez un temps global maximum hebdomadaire ou journalier en définissant des « non-négociables » à respecter (pas avant le coucher ni au lever, …). Ce temps de jeu ne doit pas être au détriment de celui de la scolarité, des autres relations et activités . Proposez lui d’augmenter le temps, de façon réaliste, accordé aux activités que vous jugez importantes. De cette manière, il gagnera en confiance et dans l’apprentissage de la gestion de son temps, 
  • Le jeu vidéo ne s’adresse pas qu’aux enfants. La signalétique PEGI vous indique les jeux recommandés aux plus de 16 ou 18 ans, et vous informe sur la nature de leurs contenus (violence, vulgarité, sexe, etc.)
  • Soyez vigilants face à l’isolement. Attention aux signes qui peuvent indiquer un mal-être chez l’adolescent (plus de relations sociales, chute du niveau scolaire, troubles du comportement alimentaire par exemple)
  • Explorez les métiers possibles Le jeu vidéo est une industrie florissante avec de nombreux débouchés et perspectives professionnels pour les jeunes (production, événementiel, conception / développement, commerce, gestion, etc.).
  • Maintenez le dialogue, ne diabolisez pas leurs pratiques et profitez-en pour passer un bon moment ensemble ! Car pour de nombreux jeunes, les jeux vidéo sont avant tout une passion. 
  • Nous vous conseillons un site, dont les références seront dans les notes de cet épisode, qui aide les parents à mieux comprendre les jeux vidéo et à accompagner leurs enfants dans leurs pratiques. Nous vous invitons également à regarder ensemble la vidéo intitulée “DANS MA TÊTE D’ADO ACCRO AUX JEUX VIDÉOS” (dont les références seront aussi inscrites en note) afin d’entamer la discussion

Notes épisodes

Sources :

Ressources du site Internet sans crainte et livre « Restons connectés »

Articles Les Echos “Cinq choses à savoir sur les Français et les jeux vidéo” paru en novembre 2021

Cette série d’épisodes est proposée par Cécile SOLAR

Nous vous proposons une rubrique consacrée à la gestion des écrans, avec plusieurs thèmes et sur plusieurs épisodes, pour accompagner votre adolescent.e à conduire dans le monde du numérique. Vous trouverez une synthèse, des clés, des idées pour continuer à rester connectés avec votre ado.

A l’adolescence tout change et tout échappe au jeune. Le jeu vidéo devient, d’une certaine manière, un moyen de reprendre le contrôle notamment via un avatar. Celui-ci devenant alors une prolongation de soi, renforçant le processus d’identification de l’adolescent à son héros. De cette manière, le jeu vidéo aide l’adolescent à la construction de soi et de son image. Il est donc courant d’avoir plusieurs profils représentant les différentes facettes et identités que recherchent le jeune.

N’oublions pas que la fonction de base du jeu vidéo est d’être un espace de récréation. Un espace où l’adolescent va pouvoir recréer les tensions, les frustrations, les peines… qu’il vit dans le monde réel.

Par ailleurs, ils ont également une dimension initiatique, en particulier dans les jeux massivement multi-joueurs en ligne (tels que Fortnite ou World of Warcraft…). Le héros est seul face à lui-même et doit se construire. Le jeu devenant ainsi une métaphore de ce que vit votre enfant à l’adolescence. C’est un endroit où il peut progresser, monter en puissance et être reconnu.

Le jeu vidéo est aussi un endroit de socialisation car il doit en apprendre les codes pour s’intégrer dans la communauté. C’est une étape importante dans la vie de l’adolescent.e de se sentir appartenir à un groupe.

Cependant, l’avènement des jeux en ligne à vocation de compétition est d’imposer une pression terrible en termes de réussite et de performance. L’exemple de Fortnite est bien symptomatique où il faut éliminer tout le monde pour être le premier. Heureusement il existe d’autres jeux avec des valeurs plus humanistes qui reposent sur la coopération.

Les jeux vidéos sont ils devenus l’exutoire des adolescents ? 

Contrairement aux réseaux sociaux où sont partagés une « vie idéale et parfaite » et où sont prônés la réussite, la performance, la beauté à tout prix, les jeunes utilisent les jeux vidéos comme un moyen pour résoudre leur crise. Là ils peuvent cesser d’aller bien tout le temps et d’être excellent partout en permanence.

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Beaucoup associent jeux vidéos à violence, addiction, isolement… Pourtant, ils peuvent être pratiqués de manière saine ou utilisés à des fins thérapeutiques.

Selon un sondage  réalisé pour le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) par l’institut Médiamétrie en 201, la part des joueurs réguliers – ceux qui pratiquent au moins une fois par semaine – bondit de 6 points pour s’établir à 58 % des français. L’âge moyen est de 39 ans. 1 enfant sur 2 joue tous les jours soit 52%. 1 adulte sur 3 joue tous les jours soit 35%

Comme le révèle ce sondage, 77 % des parents jouent avec leurs enfants, majoritairement pour partager une activité avec eux et parce que c’est amusant. Une observation en forte augmentation par rapport à 2020 : +11 points. L’étude montre aussi qu’il s’agit aussi de mieux maîtriser et contrôler la pratique de leur progéniture. Ainsi, 70 % d’entre eux déclarent choisir avec leurs enfants les jeux auxquels ils peuvent jouer, 92 % des parents déclarent connaître l’existence du contrôle parental (+4 points) et 48 % l’utilisent (contre 37 % en 2020 et 32 % en 2019). De même, ils sont 62 % à déclarer connaître le système de classification PEGI qui permet aux fabricants d’indiquer, via un logo, l’âge minimal recommandé et le contenu du jeu.

Nous avons très peur des jeux vidéos car nous ne savons pas réellement ce qui s’y passe et ce que font nos adolescents car nous sommes absents de leur monde.

Parmi les craintes il y a :

  • L’ADDICTION
  • Le jeu, comme tout objet de plaisir, peut devenir objet d’addiction. Or on ne devient pas addict à cause des jeux vidéos mais à cause d’une cassure, d’une faiblesse, d’un problème … et les jeux deviennent alors un moyen de pallier à cet inconfort
  • LA VIOLENCE
  • En particulier depuis la tuerie de Columbine aux USA. Même si les jeux vidéos ont été mis en cause, il est plus important de dénoncer la vente des armes à feu dans ce pays. La majorité des adolescents savent faire la différence entre le réel et le virtuel. Seule une minorité de psychotiques (jeunes et adultes) ne font pas la différence.

Bonne écoute!

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Que dit la loi  ?

  • Le cyberharcèlement est un délit puni par la loi : le harceleur, dès 13 ans, risque jusqu’à 18 mois de prison et 7.500 euros d’amende.
  • Les sanctions sont plus graves pour l’auteur d’actes de cyberharcèlement, si la victime est une mineure de moins de 13 ans.

Dans une situation de harcèlement, il est important d’écouter l’enfant victime pour éviter qu’il ne culpabilise et de le rassurer : le rôle de l’adulte est de le protéger. Seuls 10% des victimes de cyberharcèlement osent en parler à leurs parents.

Voici quelques conseils à donner à votre ado pour l’aider à se protéger des cyberviolences

  • Se parler poliment et avec respect comme dans la vraie vie : chaque internaute est responsable de ses publications. Lui suggérer qu’il s’interroge à chaque fois qu’il envoie un message numérique, qu’il écrit un commentaire s’il le ferait si la personne était en face d’elle.
  • Activer le filtrage des commentaires sur ses réseaux sociaux pour empêcher ou masquer les commentaires insultants
  • Ne pas répondre aux provocations en ligne bloquer et signaler le contact : un bouton de signalement existe sur tous les réseaux sociaux
  • Privilégier la qualité plutôt que la quantité : avoir moins de contacts mais que l’on connait vraiment.
  • En cas de cyberharcèlement, prendre des captures d’écran des publications / messages / photos prouvant le harcèlement et signaler le compte du harceleur.

Pour se faire aider : contacter le 3018 en cas de cyber-violences

Avant que votre ado ne soit concerné, discutez- en avec lui. A-t-il déjà vu en ligne des comportements ou des commentaires qui l’ont mis mal à l’aise ? Si un contact est victime de violence en ligne, saurait-il quoi faire ?

Notes épisodes

Victime ou témoin de violences numériques ? – 3018.fr (e-enfance.org)

https://www.lumni.fr/article/un-centre-europeen-pour-combattre-les-criminels-du-net

Sources : . Ressources du site Internet sans crainte et dossier Lumni

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Si le harcèlement scolaire n’est pas nouveau, les réseaux sociaux et internet ont développé une nouvelle forme appelée le cyberharcèlement.

Le phénomène peut avoir de graves conséquences dans la vie réelle.

Le cyberharcèlement est traumatisant.

“C’est une violence numérique qui peut provoquer un profond mal-être, y compris physique, comme des douleurs au ventre ou un manque de sommeil, et entraîner de graves difficultés scolaires ».  

Justine Atlan de l’association e-Enfance

D’abord, définissons ce qu’est le harcèlement

Il s’agit d’un phénomène de groupe ayant un comportement nuisible, répétitif et intentionnel  impliquant un ou des intimidateurs, vers une ou des cibles avec des spectateurs sur une période d’un mois minimum.

Malheureusement ce n’est pas un phénomène récent qui existe depuis longtemps dans toutes les cultures. Ce n’est qu’à partir des années 1970 que les 1ères études sont apparues en Europe et aux USA. En France, il a fallu attendre 2015 pour que la 1ère journée nationale contre le harcèlement soit mise en place 

Les éléments constitutifs du harcèlement

  • un rapport de force et de domination avec l’expression d’une intention nuisible qui suscite de la souffrance chez la victime
  • la répétition de petites choses, qui prises séparément ne sont pas considérées
  • l’isolement. La cible est souvent au départ seule et le harcèlement va amplifier cet isolement

La cible est souvent choisie du fait d’une différence quelle qu’elle soit et aussi minime soit elle. Le harcèlement  est alors la partie visible de l’intolérance.

Et le Cyberharcèlement qu’est-ce donc ?

Quand les moqueries, les insultes se poursuivent par SMS et sur les réseaux sociaux. Là encore c’est l’envie d’humilier ou intimider qui prévaut. Le cyberharcèlement peut prendre plusieurs formes : des commentaires malveillants, des photos ou vidéos prises à l’insu d’un élève, le piratage d’un compte ou l’usurpation d’une identité numérique.  Comme lorsqu’il s’agit d’un harcèlement scolaire, le harceleur se focalise souvent sur un détail physique, une différence…

Le harceleur se cache parfois derrière un pseudo. Il peut être étonné parfois de l’impact de son acte. Il n’en reste pas moins que publier des messages injurieux est puni par la loi.

Est-ce vraiment un phénomène global ?

Bien qu’ici je m’attache particulièrement au harcèlement scolaire, nous sommes tous concernés. Adultes comme enfants. On estime un élève sur 10 est victime de harcèlement à l’école ou sur les réseaux sociaux

Le cyberharcèlement se développe autant car c’est beaucoup plus simple d’insulter, de faire du chantage… quand on se croit intouchable car caché derrière un écran de façon anonyme ou avec un pseudo. Par ailleurs, l’effet de groupe renforce cette idée d’impunité. Or le harcèlement comme le cyberharcèlement est puni par la loi (amende voire peine de prison).

Bonne écoute!

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Pour rappel, les sites qui donnent accès à des contenus pornographiques à des mineurs sur la simple déclaration d’avoir plus de 18 ans risquent 3 ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amende (article 227-24 du code pénal).

L’incitation à la violence, à la discrimination, à la haine, au terrorisme et à l’apologie de crimes contre l’humanité sont interdits et punies par la loi.

Tenir des propos haineux, discriminants envers un individu ou un groupe d’individus en raison de son orientation sexuelle, ses origines, sa religion est puni par la loi. Ces faits sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. (Article 24 de la loi du 29 juillet 1881).

Alors concrètement que faire ?

  • Si une personne est insultante ou tient des propos haineux, racistes…, le compte de cet individu est à signaler immédiatement. Tous les réseaux sociaux proposent des boutons de signalement.
  • Ne jamais publier, aimer, ou partager des contenus haineux : racistes, sexistes, homophobes… Chaque internaute est responsable de ses actions sur Internet
  • Le site point de contact permet de signaler anonymement les contenus choquants et illicites
  • Contrôle parental, bloqueur de publicité… Ces outils peuvent vous aider à protéger vos enfants des contenus choquants
  • L’écoute et le dialogue avec votre adolescent restent la meilleure façon d’aborder ces problématiques. Il doit pouvoir vous en parler. Il faut être disponible pour l’écouter, ne pas le culpabiliser et lui dire qu’il n’y aucune honte à être choqué

Notes fin d’épisode

https://www.pointdecontact.net/

L’association OPEN, en partenariat avec l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) et l’IPSOS publie son enquête, « Parents, enfants et numérique », une photographie détaillée des comportements et pratiques numériques des familles après la crise sanitaire.

A regarder ensemble : le contrôle parental, à quoi ca sert ?

Sources : Livre « La famille tout écran » du centre pour l’éducation aux médias et à l’information. Ressources du site Internet sans crainte. Etude réalisée en juillet 2021 par Ipsos au profit d’OPEN et UNAF

Bonne écoute!

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