Nous vous proposons une rubrique consacrée à la gestion des écrans, avec plusieurs thèmes et sur plusieurs épisodes, pour accompagner votre adolescent.e à conduire dans le monde du numérique. Vous trouverez une synthèse, des clés, des idées pour continuer à rester connectés avec votre ado.

Que dit la science  ?

  • Le jeu vidéo n’a pas de propriétés psychoactives induisant un rapport de dépendance (contrairement au tabac ou à l’alcool)
  • Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaît depuis 2019 le « gaming disorder » : un trouble associé à la pratique du jeu vidéo.
  • Le jeu peut devenir “un refuge” en réponse à un problème plus profond : mal-être, dépression, etc. Toutefois, dans la majorité des cas, ces comportements sont simplement liés à l’adolescence

En tant que parent, vous devez garder à l’esprit

  • Gratuits ou payants à l’inscription, beaucoup de jeux intègrent des micro-paiements, sous la forme de « Pass de combat » (« Battle Pass »), pour progresser plus vite et débloquer des cosmétiques dans le jeu. Ce système incite les joueurs à jouer plus longtemps et à dépenser de l’argent. Attention aux dépenses impulsives !
  • Les jeux vidéo multijoueurs en ligne sont aussi des réseaux sociaux. Les joueurs peuvent se rencontrer, échanger sur des chats pour créer des alliances et des stratégies de jeux… ou simplement discuter. Sans réel système de modération, vos enfants peuvent y faire de mauvaises rencontres ou être confrontés à des discours de haine.
  • Avec une pratique raisonnée et raisonnable, certains jeux sont des outils formidables pour développer certaines aptitudes et compétences (communication, analyse, réflexes, etc.), mais aussi pour créer des moments conviviaux en famille.

Pour aider votre ado à avoir une pratique raisonnée des jeux vidéos, voici quelques conseils et idées

  • Proposez un temps global maximum hebdomadaire ou journalier en définissant des « non-négociables » à respecter (pas avant le coucher ni au lever, …). Ce temps de jeu ne doit pas être au détriment de celui de la scolarité, des autres relations et activités . Proposez lui d’augmenter le temps, de façon réaliste, accordé aux activités que vous jugez importantes. De cette manière, il gagnera en confiance et dans l’apprentissage de la gestion de son temps, 
  • Le jeu vidéo ne s’adresse pas qu’aux enfants. La signalétique PEGI vous indique les jeux recommandés aux plus de 16 ou 18 ans, et vous informe sur la nature de leurs contenus (violence, vulgarité, sexe, etc.)
  • Soyez vigilants face à l’isolement. Attention aux signes qui peuvent indiquer un mal-être chez l’adolescent (plus de relations sociales, chute du niveau scolaire, troubles du comportement alimentaire par exemple)
  • Explorez les métiers possibles Le jeu vidéo est une industrie florissante avec de nombreux débouchés et perspectives professionnels pour les jeunes (production, événementiel, conception / développement, commerce, gestion, etc.).
  • Maintenez le dialogue, ne diabolisez pas leurs pratiques et profitez-en pour passer un bon moment ensemble ! Car pour de nombreux jeunes, les jeux vidéo sont avant tout une passion. 
  • Nous vous conseillons un site, dont les références seront dans les notes de cet épisode, qui aide les parents à mieux comprendre les jeux vidéo et à accompagner leurs enfants dans leurs pratiques. Nous vous invitons également à regarder ensemble la vidéo intitulée “DANS MA TÊTE D’ADO ACCRO AUX JEUX VIDÉOS” (dont les références seront aussi inscrites en note) afin d’entamer la discussion

Notes épisodes

Sources :

Ressources du site Internet sans crainte et livre « Restons connectés »

Articles Les Echos “Cinq choses à savoir sur les Français et les jeux vidéo” paru en novembre 2021

Cette série d’épisodes est proposée par Cécile SOLAR

Nous vous proposons une rubrique consacrée à la gestion des écrans, avec plusieurs thèmes et sur plusieurs épisodes, pour accompagner votre adolescent.e à conduire dans le monde du numérique. Vous trouverez une synthèse, des clés, des idées pour continuer à rester connectés avec votre ado.

A l’adolescence tout change et tout échappe au jeune. Le jeu vidéo devient, d’une certaine manière, un moyen de reprendre le contrôle notamment via un avatar. Celui-ci devenant alors une prolongation de soi, renforçant le processus d’identification de l’adolescent à son héros. De cette manière, le jeu vidéo aide l’adolescent à la construction de soi et de son image. Il est donc courant d’avoir plusieurs profils représentant les différentes facettes et identités que recherchent le jeune.

N’oublions pas que la fonction de base du jeu vidéo est d’être un espace de récréation. Un espace où l’adolescent va pouvoir recréer les tensions, les frustrations, les peines… qu’il vit dans le monde réel.

Par ailleurs, ils ont également une dimension initiatique, en particulier dans les jeux massivement multi-joueurs en ligne (tels que Fortnite ou World of Warcraft…). Le héros est seul face à lui-même et doit se construire. Le jeu devenant ainsi une métaphore de ce que vit votre enfant à l’adolescence. C’est un endroit où il peut progresser, monter en puissance et être reconnu.

Le jeu vidéo est aussi un endroit de socialisation car il doit en apprendre les codes pour s’intégrer dans la communauté. C’est une étape importante dans la vie de l’adolescent.e de se sentir appartenir à un groupe.

Cependant, l’avènement des jeux en ligne à vocation de compétition est d’imposer une pression terrible en termes de réussite et de performance. L’exemple de Fortnite est bien symptomatique où il faut éliminer tout le monde pour être le premier. Heureusement il existe d’autres jeux avec des valeurs plus humanistes qui reposent sur la coopération.

Les jeux vidéos sont ils devenus l’exutoire des adolescents ? 

Contrairement aux réseaux sociaux où sont partagés une « vie idéale et parfaite » et où sont prônés la réussite, la performance, la beauté à tout prix, les jeunes utilisent les jeux vidéos comme un moyen pour résoudre leur crise. Là ils peuvent cesser d’aller bien tout le temps et d’être excellent partout en permanence.

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Beaucoup associent jeux vidéos à violence, addiction, isolement… Pourtant, ils peuvent être pratiqués de manière saine ou utilisés à des fins thérapeutiques.

Selon un sondage  réalisé pour le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) par l’institut Médiamétrie en 201, la part des joueurs réguliers – ceux qui pratiquent au moins une fois par semaine – bondit de 6 points pour s’établir à 58 % des français. L’âge moyen est de 39 ans. 1 enfant sur 2 joue tous les jours soit 52%. 1 adulte sur 3 joue tous les jours soit 35%

Comme le révèle ce sondage, 77 % des parents jouent avec leurs enfants, majoritairement pour partager une activité avec eux et parce que c’est amusant. Une observation en forte augmentation par rapport à 2020 : +11 points. L’étude montre aussi qu’il s’agit aussi de mieux maîtriser et contrôler la pratique de leur progéniture. Ainsi, 70 % d’entre eux déclarent choisir avec leurs enfants les jeux auxquels ils peuvent jouer, 92 % des parents déclarent connaître l’existence du contrôle parental (+4 points) et 48 % l’utilisent (contre 37 % en 2020 et 32 % en 2019). De même, ils sont 62 % à déclarer connaître le système de classification PEGI qui permet aux fabricants d’indiquer, via un logo, l’âge minimal recommandé et le contenu du jeu.

Nous avons très peur des jeux vidéos car nous ne savons pas réellement ce qui s’y passe et ce que font nos adolescents car nous sommes absents de leur monde.

Parmi les craintes il y a :

  • L’ADDICTION
  • Le jeu, comme tout objet de plaisir, peut devenir objet d’addiction. Or on ne devient pas addict à cause des jeux vidéos mais à cause d’une cassure, d’une faiblesse, d’un problème … et les jeux deviennent alors un moyen de pallier à cet inconfort
  • LA VIOLENCE
  • En particulier depuis la tuerie de Columbine aux USA. Même si les jeux vidéos ont été mis en cause, il est plus important de dénoncer la vente des armes à feu dans ce pays. La majorité des adolescents savent faire la différence entre le réel et le virtuel. Seule une minorité de psychotiques (jeunes et adultes) ne font pas la différence.

Bonne écoute!

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Que dit la loi  ?

  • Le cyberharcèlement est un délit puni par la loi : le harceleur, dès 13 ans, risque jusqu’à 18 mois de prison et 7.500 euros d’amende.
  • Les sanctions sont plus graves pour l’auteur d’actes de cyberharcèlement, si la victime est une mineure de moins de 13 ans.

Dans une situation de harcèlement, il est important d’écouter l’enfant victime pour éviter qu’il ne culpabilise et de le rassurer : le rôle de l’adulte est de le protéger. Seuls 10% des victimes de cyberharcèlement osent en parler à leurs parents.

Voici quelques conseils à donner à votre ado pour l’aider à se protéger des cyberviolences

  • Se parler poliment et avec respect comme dans la vraie vie : chaque internaute est responsable de ses publications. Lui suggérer qu’il s’interroge à chaque fois qu’il envoie un message numérique, qu’il écrit un commentaire s’il le ferait si la personne était en face d’elle.
  • Activer le filtrage des commentaires sur ses réseaux sociaux pour empêcher ou masquer les commentaires insultants
  • Ne pas répondre aux provocations en ligne bloquer et signaler le contact : un bouton de signalement existe sur tous les réseaux sociaux
  • Privilégier la qualité plutôt que la quantité : avoir moins de contacts mais que l’on connait vraiment.
  • En cas de cyberharcèlement, prendre des captures d’écran des publications / messages / photos prouvant le harcèlement et signaler le compte du harceleur.

Pour se faire aider : contacter le 3018 en cas de cyber-violences

Avant que votre ado ne soit concerné, discutez- en avec lui. A-t-il déjà vu en ligne des comportements ou des commentaires qui l’ont mis mal à l’aise ? Si un contact est victime de violence en ligne, saurait-il quoi faire ?

Notes épisodes

Victime ou témoin de violences numériques ? – 3018.fr (e-enfance.org)

https://www.lumni.fr/article/un-centre-europeen-pour-combattre-les-criminels-du-net

Sources : . Ressources du site Internet sans crainte et dossier Lumni

Bonne écoute!

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Si le harcèlement scolaire n’est pas nouveau, les réseaux sociaux et internet ont développé une nouvelle forme appelée le cyberharcèlement.

Le phénomène peut avoir de graves conséquences dans la vie réelle.

Le cyberharcèlement est traumatisant.

“C’est une violence numérique qui peut provoquer un profond mal-être, y compris physique, comme des douleurs au ventre ou un manque de sommeil, et entraîner de graves difficultés scolaires ».  

Justine Atlan de l’association e-Enfance

D’abord, définissons ce qu’est le harcèlement

Il s’agit d’un phénomène de groupe ayant un comportement nuisible, répétitif et intentionnel  impliquant un ou des intimidateurs, vers une ou des cibles avec des spectateurs sur une période d’un mois minimum.

Malheureusement ce n’est pas un phénomène récent qui existe depuis longtemps dans toutes les cultures. Ce n’est qu’à partir des années 1970 que les 1ères études sont apparues en Europe et aux USA. En France, il a fallu attendre 2015 pour que la 1ère journée nationale contre le harcèlement soit mise en place 

Les éléments constitutifs du harcèlement

  • un rapport de force et de domination avec l’expression d’une intention nuisible qui suscite de la souffrance chez la victime
  • la répétition de petites choses, qui prises séparément ne sont pas considérées
  • l’isolement. La cible est souvent au départ seule et le harcèlement va amplifier cet isolement

La cible est souvent choisie du fait d’une différence quelle qu’elle soit et aussi minime soit elle. Le harcèlement  est alors la partie visible de l’intolérance.

Et le Cyberharcèlement qu’est-ce donc ?

Quand les moqueries, les insultes se poursuivent par SMS et sur les réseaux sociaux. Là encore c’est l’envie d’humilier ou intimider qui prévaut. Le cyberharcèlement peut prendre plusieurs formes : des commentaires malveillants, des photos ou vidéos prises à l’insu d’un élève, le piratage d’un compte ou l’usurpation d’une identité numérique.  Comme lorsqu’il s’agit d’un harcèlement scolaire, le harceleur se focalise souvent sur un détail physique, une différence…

Le harceleur se cache parfois derrière un pseudo. Il peut être étonné parfois de l’impact de son acte. Il n’en reste pas moins que publier des messages injurieux est puni par la loi.

Est-ce vraiment un phénomène global ?

Bien qu’ici je m’attache particulièrement au harcèlement scolaire, nous sommes tous concernés. Adultes comme enfants. On estime un élève sur 10 est victime de harcèlement à l’école ou sur les réseaux sociaux

Le cyberharcèlement se développe autant car c’est beaucoup plus simple d’insulter, de faire du chantage… quand on se croit intouchable car caché derrière un écran de façon anonyme ou avec un pseudo. Par ailleurs, l’effet de groupe renforce cette idée d’impunité. Or le harcèlement comme le cyberharcèlement est puni par la loi (amende voire peine de prison).

Bonne écoute!

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Pour rappel, les sites qui donnent accès à des contenus pornographiques à des mineurs sur la simple déclaration d’avoir plus de 18 ans risquent 3 ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amende (article 227-24 du code pénal).

L’incitation à la violence, à la discrimination, à la haine, au terrorisme et à l’apologie de crimes contre l’humanité sont interdits et punies par la loi.

Tenir des propos haineux, discriminants envers un individu ou un groupe d’individus en raison de son orientation sexuelle, ses origines, sa religion est puni par la loi. Ces faits sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. (Article 24 de la loi du 29 juillet 1881).

Alors concrètement que faire ?

  • Si une personne est insultante ou tient des propos haineux, racistes…, le compte de cet individu est à signaler immédiatement. Tous les réseaux sociaux proposent des boutons de signalement.
  • Ne jamais publier, aimer, ou partager des contenus haineux : racistes, sexistes, homophobes… Chaque internaute est responsable de ses actions sur Internet
  • Le site point de contact permet de signaler anonymement les contenus choquants et illicites
  • Contrôle parental, bloqueur de publicité… Ces outils peuvent vous aider à protéger vos enfants des contenus choquants
  • L’écoute et le dialogue avec votre adolescent restent la meilleure façon d’aborder ces problématiques. Il doit pouvoir vous en parler. Il faut être disponible pour l’écouter, ne pas le culpabiliser et lui dire qu’il n’y aucune honte à être choqué

Notes fin d’épisode

https://www.pointdecontact.net/

L’association OPEN, en partenariat avec l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) et l’IPSOS publie son enquête, « Parents, enfants et numérique », une photographie détaillée des comportements et pratiques numériques des familles après la crise sanitaire.

A regarder ensemble : le contrôle parental, à quoi ca sert ?

Sources : Livre « La famille tout écran » du centre pour l’éducation aux médias et à l’information. Ressources du site Internet sans crainte. Etude réalisée en juillet 2021 par Ipsos au profit d’OPEN et UNAF

Bonne écoute!

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Un adolescent sur vingt échange des nudes (images sexualisées de corps dénudés).

Soit par ignorance. Soit dans le but, plus ou moins conscient, de se mettre en danger.

Quelles peuvent être les raisons qui poussent des adolescents à envoyer des vidéos érotiques de soi, avec ou sans visage, avec ou sans partenaire, sur des messageries privées voire sur les réseaux sociaux ?

Les experts donnent plusieurs raisons possibles :

  • la recherche d’expérimentation où se mêlent fierté de son corps et découverte de sa compétence sexuelle
  • la recherche de l’excitation sexuelle, même à distance
  • la volonté de transgression
  • le signe d’un mal-être profond poussant à une dévalorisation de soi

Quelle qu’en soit la raison, le risque majeur est de ne pas mesurer le risque que cela dépasse la sphère privée.

Notre rôle de parent est ici de délivrer des messages de prévention. Leur expliquer que ces images peuvent être capturées par une personne malveillante. Que même s’il y a confiance, il y a toujours un risque que l’autre se fasse voler son portable ou pirater son compte. Là encore, je vous invite encore à partager des moments avec votre ado pour discuter de cette thématique.

Bonne écoute!

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La pornographie a toujours été pionnière dans la conquête de nouveaux médias.

Et Internet ne fait pas exception, permettant un accès de plus en plus facile et rapide.

Aujourd’hui la pornographie est une véritable économie de l’entertainment avec sa production de masses et ses grandes entreprises. 

Sa diffusion est marquée par l’apparition du haut débit, de sites mondiaux diffusant de manière gratuite du contenu pornographique et la généralisation des smartphones.

Cela conduit les adultes et les jeunes à pouvoir disposer d’un accès gratuit et quasi incontrôlé à des sites pornographiques.

Car contrairement aux idées reçues, les adolescents sont loin d’être les premiers utilisateurs des sites pornographiques. Ce sont les adultes qui représentent l’essentiel de leur trafic.

Qu’il s’agisse d’une confrontation involontaire (via des publicités sur des sites de streaming illégal par exemple) ou volontaire  de ces images, les adolescents sont soit curieux, soit recherchent une stimulation sexuelle (particulièrement chez les garçons à mesure que l’âge augmente). Mais une “consommation” fréquente voire quotidienne devient alors problématique. Des études ont démontré que ceux qui visionnent régulièrement sont moins satisfaits de leur corps et plus anxieux de leurs compétences sexuelles.

Si ce sujet vous intéresse, nous vous invitons à regarder le reportage « les ados, le sexe et Internet. Les jeunes face au porno » diffusé sur Arte et que vous pouvez retrouver sur YouTube après vérification de votre identité.

Il est observé chez les adolescents non seulement des visionnages mais aussi des productions d’images pornographiques. On peut concevoir que le visionnage délibéré fait partie des questionnements adolescents liés à la sexualité, la diffusion d’images pornographiques devient quant à elle problématique.

Dans ce cas là, certains adolescents vont réaliser eux-mêmes des photos ou vidéos pornographiques. Soit en les réalisant eux-mêmes, soit en capturant l’image d’autres personnes. Ces images sont souvent partagées avec une personne proche (comme dans le cas d’une relation amoureuse) afin de tester le lien et la confiance. Or il arrive que malheureusement celles-ci sortent du cercle privé et atterrissent sur la Toile comme dans le cas de harcèlement ou de revenge porn.

Dans ce cas là, il est nécessaire d’alerter un adulte. Des numéros de téléphone gratuits existent que vous trouverez également en note de cet épisode

Notre rôle, là aussi, est d’aider nos ados à développer un esprit critique, à prendre de la distance avec ces pratiques afin de comprendre que ces images ne représentent pas la réalité.

Notes épisodes

Les ados, le sexe et Internet Les jeunes face au porno

Le point d’entrée unique pour signaler toute situation de harcèlement le 3020

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Il est facile pour nos jeunes de se retrouver face à des images violentes recherchées ou inopinées ou vues à notre insu telles que des scènes de terrorisme, de la pornographie, de guerre, des images de catastrophes naturelles… Les images choquantes font désormais partie de notre quotidien. Elles sont difficiles à supporter, exposant particulièrement nos enfants à des traumatismes. 

Les parents ont tendance à sous-estimer les risques réels auxquels leurs enfants ont déjà été exposés.

31% des parents déclarent que leurs enfants ont été exposés à des contenus choquants ou violents, ils sont 40% des enfants à déclarer avoir été confrontés à ces contenus.   

Quels sont les risques lorsque sont vues des images violentes, fictives ou réelles ?

Quand nous percevons une scène violente, réelle ou fictive, 4 conséquences apparaissent :

  • une augmentation des pensées et comportements agressifs
  • un changement d’humeur
  • une perte de l’empathie
  • des modifications physiologiques

Le traumatisme créé par des images se soignera par des échanges verbaux. Soit avec vous-même, soit avec d’autres membres de la famille dans lesquels il a confiance ou bien encore à un professionnel qui a l’habitude de recevoir la parole des enfants/adolescents sans porter de jugement.

Pour quelles raisons certaines images sont-elles considérées trop violentes ou choquantes pour nos adolescents ?

Nos enfants ne voient pas la même chose que nous et certaines images peuvent susciter chez eux des réactions complexes et parfois différentes de ce qu’un adulte pourrait ressentir.

Pour éviter qu’ils soient troublés par ce qu’ils voient, il est important de choisir des contenus adaptés à leur âge. Pour nous y aider, il existe une signalétique jeunesse pour les films et les jeux vidéos.

Mais il arrive aussi que nos jeunes tombent de façon inopinée sur des contenus choquants.  Ou bien en étant chez le voisin, le grand cousin ou ses meilleurs potes. Nous ne pouvons pas surveiller tout ce que notre enfant regarde, même si nous avons mis en place des dispositifs de verrouillage.

D’où l’importance du dialogue. Vous pouvez lui proposer des moments d’échange où il aura la possibilité de parler de ce qu’il a vu et de ce qu’il en a pensé. Il aura ainsi confiance pour partager davantage son émotion. C’est aussi l’occasion de consolider ses repères, son esprit critique et sa représentation du monde qui l’entoure. 

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Qu’est ce qu’une fake news?

  • Une fake news est une information manipulée ou déformée
  • Une information est davantage fiable quand l’auteur est identifié et qu’il donne les moyens de vérifier son information
  • Une information partagée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux numériques ne garantit pas sa véracité
  • Les réseaux sociaux ont tendance à nous enfermer dans des bulles de filtre : ils proposent des contenus susceptibles de plaire à l’utilisateur
  • Les jeunes sont particulièrement exposés aux fausses informations car s’informent essentiellement par les réseaux sociaux : des espaces où il est difficile de trier les contenus et leurs auteurs

Alors comment faire pour repérer les fausses informations ?

Voici quelques réflexes et outils à connaître : 

  • Ne pas se fier seulement au titre ou à l’image. Avant de partager une information : prendre d’abord le temps de lire l’article
  • L’article comporte -t-il une série d’infos vérifiables ? l’auteur, le lieu, la date, les sources, les personnes concernées et les faits de manière précise
  • Varier les sources d’information. En cas de doute, des sites de fact-checking existent, comme Décodex, ou encore AFP-Factuel.
  • Toujours chercher l’auteur d’une information.  Regarder les rubriques « À propos », « Contact » ou « Qui sommes-nous ? »
  • Ne pas partager ou liker une fake news. Mais la signaler au réseau social

Nous vous encourageons à adopter vous même ces réflexes, à partager vos expériences et apprentissages sur la vérification des informations avec votre ado.

Pour vous y aider, nous vous invitons à aller sur ce site, dont le lien sera dans les notes de cet épisode. Il s’agit d’un outil d’éducation aux médias qui invite à décoder et à mettre en débat les théories du complot. Au travers 14 capsules thématiques et 6 capsules d’exercices, cet outil propose d’aborder les théories du complot sous une approche critique et structurée qui offre également l’occasion de revoir notre pensée critique face aux médias traditionnels.

Théories du complot (theoriesducomplot.be)

Sources : Livre « La famille tout écran » du centre pour l’éducation aux médias et à l’information. Ressources du site Internet sans crainte

Bonne écoute!

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