Portfolios, quelles sont les attentes des jurys?
LES ÉTUDES D’ART

Le portfolio est un incontournable dans le processus de candidature qu’il s’agisse d’écoles publiques ou privées. Il a pour but de confirmer visuellement ce que le candidat aura exprimé dans sa lettre d’une part, et d’autre part d’informer sur sa maturité de projet et son potentiel de créativité. 

Dans l’ensemble une première année en école d’art est considérée comme une année préparatoire, aussi l’élève sera sélectionné avant tout sur sa « maturité de projet (pourquoi le design produit ? quel créatif j’ai envie d’être demain ?…) mais également sur son ouverture au monde. S’assurer que le candidat a réfléchi au sens qu’il veut donner à ses études est essentiel. Ne l’oublions pas que les études supérieures sont un moyen de.. et non une fin ! En atteste la notion de « lettre de projet motivé » et les quatre questions de parcoursup.

Il n’y a pas un book mais des books

Le savoir-faire de votre jeune est une condition nécessaire mais relative à chaque école. En effet, nombreux sont les parents qui se disent que mon fils/fille ne sait pas dessiner. Nous rappelons que le dessin est un moyen et non une fin ! 

En dehors des écoles d’animation et d’illustration, pas de sélection sur la maîtrise technique . Par contre, le croquis rapide est un plus pour toutes les écoles. Savoir utiliser le dessin comme un outil de prise de note, de recherche voilà ce qui intéresse les jurys. Montrer au jury que vous avez dépassé le dessin « activité de loisir » mais que vous pensez le dessin « médium ». Pour les écoles d’animation, la maitrise du dessin d’observation et du corps en mouvement sera cependant indispensable.

Le portfolio n’est donc, pas qu’une succession de dessins, mais peut contenir une multitude d’autres formes d’expressions artistiques. Vidéos, photos, sculptures en photos, collages, enregistrements sonores…. » 

Le jury est très sensible au « concept de série ». Votre enfant doit, de préférence, travailler un même sujet sous de multiples formes.

Abordons le reflet de la personnalité de l’élève et de ses centres d’intérêt

Il est important que l’on voit que les travaux sont le fruit d’une recherche, d’une expérimentation, d’une réflexion plastique multiple. C’est un moyen de mettre en avant votre capacité de travail, d’approfondir un sujet et de créer des synergies avec vos spécialités choisies au lycée. Le candidat doit confirmer ce que tente de transmettre le lycée via l’épreuve du grand oral « travailler par transversalité de connaissances » . Créer c’est aller vers ce qui n’existe pas mais pour créer le monde de demain il faut s’intéresser à celui d’aujourd’hui!

Révéler son potentiel de créativité et varier les techniques, les médiums…

Le potentiel de créativité du candidat permettra au jury de sentir sa capacité à sortir de sa zone de confort et son appétence pour l’expérimentation plastique. Dans un book, il faut mettre en avant sa singularité et sa démarche artistique à travers ses planches. Mais attention ne vous enfermez pas dans « un style ». Le souci des examinateurs est de sentir le potentiel créatif de l’élève et non pas d’avoir en face d’eux des personnes enfermées dans leur écriture

Ne vous limitez pas aux visuels, renforcez vos dossiers d’écrits, d’annotations…. Dans chaque portfolio, les travaux doivent être accompagnés d’une intention … « quel est le message que je souhaite faire passer ? » Expliquer sa démarche, sa recherche par des annotations, justifier ses recherches…Mais attention à ne pas décrire ce qui est présenté !

Utilisez du vocabulaire technique adapté : harmonie colorée, matériaux, composition… l’examinateur a besoin de sentir que chacun de vos choix est réfléchi, a du sens…et cette utilisation d’un vocabulaire approprié sera un plus.

La présentation en numérique ou sur papier, la mise en scène de votre travail est à soigner. Vous vous orientez vers des études du “sensible”. Pensez à raconter une histoire au travers de vos planches. Il est indispensable de soigner la qualité des visuels que vous présentez. Soignez l’éclairage et la composition !

SENTIR LE POTENTIEL DE CRÉATIVITÉ DU CANDIDAT, VOIR LE PROCESSUS DE CREATION ET SURTOUT SA CURIOSITE ET SON OUVERTURE AU MONDE C’EST-CE QUE LE JURY ATTEND.

La sélection des « réalisations » a donc son importance : donner du sens à ses choix. Il faut donner envie au jury, qui souvent le reçoit en amont de l’entretien, de rencontrer le candidat ou de le sélectionner lorsque la sélection est uniquement sur la base du dossier. C’est la raison pour laquelle le portfolio est un outil de cheminement . Il doit permettre au jury d’avoir une meilleure compréhension de vos démarches. En deux mots ce qui intéresse le jury c’est la réponse au pourquoi et au comment que vous allez lui apporter!

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Cet épisode est proposé par Edwige WITVOET

On vous explique ce qu’est et ce que contient la fiche Avenir qui se trouve sur Parcoursup.

Cette fiche est un formulaire administratif rempli  par le corps enseignant et le chef d’établissement entre mars et avril.  Il est finalisé au moment du conseil de classe du 2eme trimestre.

Vous pourrez la lire sur la plateforme PARCOURSUP après la clôture des vœux.

La fiche Avenir est un formulaire où figure pour chaque discipline 3 éléments : une appréciation générale du professeur, la moyenne de l’élève aux deux premiers trimestres de terminale, et enfin le rang de l’élève dans le groupe.

Le professeur principal complète cette fiche par des éléments d’appréciation sur la méthode de travail, l’autonomie, l’investissement et l’engagement de l’étudiant. Il utilisera l’échelle de valeur très satisfaisant, satisfaisant, peu satisfaisant.

Enfin le chef d’établissement met son avis sur la capacité de l’élève à réussir la formation souhaitée en utilisant la formule très cohérent, cohérent, peu cohérent et ainsi de suite.

Cette fiche est transmise par le lycée à chaque établissement demandé par l’étudiant sur Parcoursup.

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Cet épisode est proposé par Blandine DELAIRE et Alix d’HARCOURT

Sciences de l’ingénieur : le choix des spécialités en bac général

La spécialité Sciences de l’ingénieur fait partie des 13 matières proposées dans le cadre de la réforme du Bac général. Les élèves de Seconde doivent choisir avant l’entrée en classe de Première 3 enseignements de spécialité parmi celles-ci.

Le choix parmi 13 spécialités

Depuis la réforme du Bac général en 2020, les élèves de Seconde doivent choisir avant l’entrée en classe de Première 3 enseignements de spécialité parmi 13 matières proposées. Ces 3 spécialités viennent en complément du tronc commun.

On distingue d’un côté les 7 enseignements dits « classiques » communs à la plupart des lycées et de l’autre 6 enseignements moins répandus. Voici la liste :

Les 7 enseignements de spécialités classiques

  • Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
  • Humanités, littérature et philosophie
  • Langues, littérature et culture étrangère & Langues, littérature et culture régionale
  • Mathématiques
  • Physique-chimie
  • Sciences de la vie et de la Terre
  • Sciences économiques et sociales

Les 6 enseignements de spécialités moins répandus

  • Arts (au choix parmi arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre ou arts du cirque)
  • Biologie & écologie (dans les lycées d’enseignement général et technologique agricole)
  • Éducation Physique, Pratiques et Culture Sportives
  • Littérature, Langues et cultures de l’Antiquité
  • Numérique et sciences informatiques
  • Sciences de l’ingénieur

Dans cet épisode, nous abordons la spécialité Sciences de l’ingénieur (SI) qui s’intéresse aux objets et aux systèmes artificiels.

Cet enseignement a pour objectif de faire acquérir aux élèves des compétences fondamentales comme la capacité à innover, à imaginer et à matérialiser une solution à un type de problème. Et ainsi d’aborder les savoirs technologiques en mécanique, informatique, électronique, électrotechnique et construction, avec l’aide des savoirs scientifiques que sont les mathématiques et la physique.

L’enseignement de cette spécialité repose sur trois thématiques :

– Les territoires et les produits intelligents, la mobilité́ des personnes et des biens 

– L’homme assisté, réparé, augmenté.

– Le design responsable et le prototypage de produits innovants 

Le programme

Le programme consacre une large part aux activités concrètes, notamment sous forme de projets : Ainsi, en première, la spécialité est enseignée 4 heures par semaine avec un projet de 12 heures mené en équipe ; ce qui permet aux élèves d’imaginer et de matérialiser une solution originale. 

Si l’élève choisit de poursuivre la spécialité SI en Terminale, alors l’enseignement passe à 6 heures par semaine avec un projet de 48 heures conduit en équipe. Les élèves bénéficient par ailleurs de deux heures de sciences physiques enseignées par un professeur de physique-chimie. Ces deux heures sont dédiées aux aspects fondamentaux de sciences physiques.

Le programme détaillé de la spécialité est à retrouver sur le site du Bulletin Officiel de l’Education Nationale. Nous mettons le lien dans les notes de cet épisode.

Si la spécialité est abandonnée en fin de première, c’est la moyenne des notes de l’année qui est prise en compte sous forme d’un contrôle continu avec un coefficient de 5 qui passe à 8 pour les futurs bachelier 2023.

Si l’élève choisit de poursuivre la spécialité SI en Terminale, l’évaluation finale représente un coefficient de 16 dans la moyenne au bac.

Voyons à présent les études que permet cette spécialité SI.

Sans surprise, la spécialité Sciences de l’Ingénieur permet avant tout de s’orienter vers une profession d’ingénieur.

Mais elle n’est pas seulement destinée aux étudiants qui souhaitent devenir ingénieur. En effet, de nombreux domaines et secteurs utilisent aujourd’hui des notions fondamentales des sciences de l’ingénieur, ce qui offre de nombreuses autres possibilités de carrière.

Voici quelques pistes de formations accessibles :

  • Les classes préparatoires (CPGE) : MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur); 
  • PCSI (physique, chimie et sciences de l’ingénieur); PTSI (physique, technologie et sciences de l’ingénieur.
  • Les licences universitaires en sciences et technologies, en particulier la licence en sciences pour l’ingénieur, ainsi que les formations en IUT comme un Bachelor Universitaire Technologique le BUT génie électrique et informatique industrielle
  • Les écoles d’ingénieurs post Bac

Ainsi que les Grandes écoles dans le commerce, le management, la gestion, la comptabilité…

 
Pour aller plus loin n’hésitez pas à consulter le site Horizons 21 qui permet de tester les combinaisons d’enseignements de spécialité et les domaines de formation et de métiers sur lesquels ces enseignements peuvent déboucher


liens évoqués dans l’épisode :

👉Simulez vos combinaisons de spécialités et découvrez les perspectives de formations et de métiers qui s’offrent à vous.

https://www.horizons21.fr/

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Cet épisode est proposé par Brigitte BEGOUEN

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Les 7 enseignements de spécialités classiques

Les 6 enseignements de spécialités moins répandus

Le site Horizons 21e

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet des Spécialités

Ces ressources sont fournies par AZIMUT Parlons orientation, une ressource de référence pour l’orientation scolaire et professionnelle. Fondé par Perrine Corvaisier et sa fille Charlotte, nous nous appuyons sur un collectif de spécialistes, experts du domaine de l’orientation.

Comment aider les ados à surmonter la peur de l’échec ?

La peur de l’échec, pour un enfant ou un adolescent, peut être multiforme. C’est bien évidemment la peur de ne pas réussir à obtenir de bonnes notes ou à comprendre ce que les professeurs attendent, mais c’est aussi la peur de décevoir ses parents ou celle d’être rejeté d’un groupe de copains, etc.

En tant que parent, il est important de savoir identifier cette peur de l’échec pour ensuite adopter les comportements qui aideront l’enfant à surmonter son anxiété.

Identifiez sa peur de l’échec

« Est-ce que je vais me faire des amis ? », « Est-ce que ça ne va pas être trop difficile pour moi ? », « Est-ce que je vais pouvoir me débrouiller tout seul pour aller au collège ? » Chez un enfant ou un adolescent, la peur de l’échec peut revêtir bien des aspects et autant de questionnements, qui parfois nous échappent.

Cette peur liée à l’échec se traduit par des signes visibles chez l’enfant qui vont encourager des comportements néfastes pour sa motivation et sa réussite scolaire. En effet l’enfant ressent physiologiquement le stress dû à la pression de la réussite ! Le corps commence à produire trop d’adrénaline et de cortisol, qui font progressivement augmenter les manifestations de peur, de stress, et d’hypervigilance. A un stade avancé, cette peur peut faire que l’enfant n’arrive plus à se détendre, ressent des troubles du sommeil (particulièrement à l’endormissement) et une perte de confiance. Dans la majorité des cas, le stress lié à la peur de l’échec crée des difficultés de concentration, de mémorisation et donc d’apprentissage qui ne font qu’augmenter la peur d’échouer.

Le sentiment d’échec est directement lié aux objectifs que votre enfant s’est fixé, sans forcément les verbaliser et sans forcément en avoir conscience. Soyez tout d’abord attentif à ce que votre enfant vous raconte de ses journées, aux questions qu’il se pose concernant sa scolarité : vous identifierez ce qui est important pour lui, et donc les domaines dans lesquels il peut craindre le plus l’échec.

Comment aider votre enfant à vaincre sa peur ?

Adopter la bonne posture pour aider son enfant à surmonter sa peur de l’échec se fait en deux temps :

1-  Interrogez votre propre sentiment face à l’échec scolaire

Comme la plupart des parents, vous êtes probablement inquiet pour la réussite scolaire de votre enfant car elle est souvent perçue comme un gage de réussite de vie. Sachez que vous risquez de transmettre, inconsciemment, votre propre peur à votre enfant ; que ce soit via des discussions, des remarques, des commentaires sur son travail, sur des expériences du quotidien, etc… Il est donc important que vous soyez attentif à vos propres émotions et besoins, et que vous vous demandiez : « qu’est-ce qui m’appartient dans le scénario qui se joue actuellement avec mon enfant ? » En analysant votre propre comportement, vous aiderez grandement votre enfant dans la progression de son combat contre l’anxiété et la peur de l’échec. 

2-  Prenez conscience des moments où vous pouvez l’aider

Voici quelques techniques d’accompagnement à mettre en œuvre quotidiennement pour aider votre enfant à surmonter sa peur.

Apprenez-lui à se connaître

Instaurer un dialogue régulier autour de sa scolarité participe à la prise de recul de l’enfant sur sa propre personne et sur ses capacités d’adaptation à son environnement scolaire.

Pour lui apprendre à faire ce retour régulier sur soi et l’aider à se forger une idée juste de ses capacités à faire face aux différentes situations scolaires, posez-lui les questions que vous aimeriez qu’il se pose lui-même : demandez-lui par exemple quelles sont ses réussites de la journée, ce qu’il est parvenu à comprendre. Conviez-le également à partager ses difficultés, ses questions en suspens.

Il prendra ainsi conscience de ses points forts et pointera du doigt ce sur quoi il peut travailler.

Dédramatisez les échecs

Commettre des erreurs fait partie intégrante de l’apprentissage. Se tromper sert à progresser : comprendre son erreur, c’est être capable de ne plus la reproduire et ainsi progresser pas à pas.

N’hésitez pas à lui poser des questions pour l’aider à analyser ses erreurs et à les dépasser : « quels ont été les obstacles ? », « De quoi aurais-tu besoin ? », « Qu’as-tu appris de cette erreur ? », « Que vas-tu changer la prochaine fois ? » …

Partagez votre propre expérience de vie, cela enrichira votre relation et votre enfant se rendra compte que vous relevez vous aussi des défis au quotidien. Se tromper fait tout simplement partie du jeu. L’école est faite pour apprendre et, par définition, s’aventurer dans l’inconnu implique un temps d’adaptation.

Valorisez ses efforts

Si les erreurs et les échecs font partie intégrante de la vie d’enfant comme de la vie d’adulte, le seul véritable échec serait de baisser les bras face aux difficultés. Encouragez donc votre enfant à fournir des efforts pour obtenir les résultats qu’il espère, favorisez sa curiosité afin qu’il développe le plaisir d’apprendre. Pour cela, au lieu de lui dire « Bravo pour ta note, je suis fier de toi ! », n’hésitez pas à lui dire « Tes efforts ont été récompensés, tu peux être fier de toi ! ».

Accueillez ses émotions

Les enfants et les ados vivent souvent les émotions avec beaucoup d’intensité. Il est essentiel pour eux de pouvoir les exprimer sans voir dans l’adulte quelqu’un qui cherchera à minimiser, nier ou refuser ces émotions. Un parent peut parfois s’agacer face à une réaction jugée disproportionnée, ou se sentir démuni voire coupable devant l’anxiété de son enfant, mais ne pas entendre son émotion ne lui rend pas service. Il convient de s’armer de patience et de lui dire : « C’est normal d’avoir peur. Comment peut-on faire pour que tu aies moins peur ? ».

N’oubliez pas que les enfants imitent les adultes qui les entourent, qu’ils apprennent et construisent leur propre relation au monde en les regardant : questionner votre propre rapport à l’échec, vous interroger sur votre capacité à en tirer (ou non) parti est bon pour vous comme pour votre enfant !

Enfin, proposez-lui de changer son discours intérieur.s des petites actions à mettre en œuvre tous les jours et des petits pas pour progressivement prendre conscience de ses capacités et ne plus se laisser submerger par le doute et la peur.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Adolescents victimes du syndrome de l’imposteur

Avoir peur ne pas être à la hauteur pour son alternance, être persuadé d’avoir réussi ses évaluations grâce à la chance, avoir l’impression de ne pas mériter d’être dans cette classe et craindre que tout le monde finisse par s’en apercevoir… Il s’agit du « syndrome de l’imposteur», un malaise lié à la peur de réussir qui pousse les jeunes à douter de leurs compétences.

Définition et caractéristiques

Alors qu’à petite dose, douter de ses compétences peut être positif (quand cela favorise l’investissement et permet d’être plus consciencieux), ce sentiment devient problématique quand il forme une boucle anxieuse qu’il dure dans le temps et paradoxalement s’auto-alimente avec les réussites.

Ce malaise intervient principalement dans les grandes étapes de transition de la vie, comme l’entrée au lycée ou à en études supérieures.

Les jeunes souffrant du syndrome de l’imposteur ont l’impression d’être surestimés et ont tendance à attribuer leurs réussites à la chance ou le hasard. Il n’y a plus chez eux d’harmonie entre le jugement qu’ils ont d’eux-mêmes et leurs véritables compétences. Ils vivent dans la peur d’être démasqués. Les jeunes touchés par ce complexe vivent de véritables angoisses, des stress importants à l’idée de ne pas être suffisamment brillants, de ne pas être à la hauteur, et la peur que les parents, les enseignants, les copains s’aperçoivent de l’étendue de la « supercherie ».

Incapable de s’attribuer leurs propres réussites et d’en tirer la moindre fierté, certains jeunes vont même jusqu’à préférer éviter le succès.

Deux types de Comportements

Deux stratégies de travail vont souvent être adoptées, le travail frénétique ou la procrastination.

Dans le cas du travail frénétique, le jeune n’est jamais satisfait, même avec des notes frôlant la perfection. Le jeune devient si exigeant qu’il n’est plus en mesure de se déconnecter du travail et la pensée qui domine chez lui est « je dois travailler beaucoup car je n’ai pas de compétences ».

En revanche, pour un jeune qui procrastine, le sous-investissement est une formidable stratégie. Le jeune peut justifier un éventuel échec par « je n’ai pas assez travaillé » ce qui est plus acceptable pour une faible estime de soi que « je ne suis pas intelligent ». Et en cas de réussite, le jeune va simplement penser qu’il a eu de la chance !

Comment les aider à dépasser ce malaise

Quand le sentiment de doute devient vraiment handicapant et qu’il entrave le bien-être quotidien ou mène à des symptômes anxieux ou dépressifs, Il est indispensable que je jeune soit accompagné par un professionnel de la santé.

Dans tous les cas, même s’il n’y a pas de remède miracle pour dépasser le syndrome de l’imposteur, toutes les actions visant à consolider jour après jour l’estime de soi sont à mettre en œuvre (par les jeunes ou les parents qui les accompagnent).

Quelques exemples d’actions que le jeune peut mettre en place : noter tous les soirs ses réussites du jour, explorer ce qui lui fait envie, oser et essayer de nouvelles choses, se féliciter pour ses réussites, et prendre le temps de se relaxer.

Et les parents peuvent également accompagner le jeune dans ce changement. Plusieurs pistes :

·  Avoir des attentes réalistes, admettre les erreurs et relativiser les échecs.

·  Offrir au jeune des occasions de réussite en dehors de tout contexte scolaire

·  Éviter les comparaisons en particulier entre frères et sœurs

·  Aider le jeune à s’approprier ses fiertés en remplaçant le « Je suis fier de toi ! » par « Tu peux être fier de toi ! »

·  Valoriser ses comportements positifs, ses réussites, si minimes soient-elles, mais toujours de façon mesurée et en replaçant la réussite dans son le contexte pour que le jeune accepte le compliment.

En conclusion, il est important de se rappeler que l’estime de soi est une assurance que l’on entretient, construit et développe toute sa vie. Il n’existe pas de solution miracle pour la développer mais des petites actions à mettre en œuvre tous les jours et des petits pas pour progressivement prendre conscience de ses capacités et ne plus se laisser submerger par le doute et la peur.

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Le stress des lycéens

Si vous avez un enfant au lycée, vous savez certainement de quoi il est question.

Qu’ils soient en seconde (avec la période d’adaptation nécessaire après le collège puis le choix des spécialités), en première (avec le contrôle continu et la décision d’abandonner une spécialité ou en terminale (avec la préparation du bac et tout le processus d’orientation postbac) les lycéens se considèrent majoritairement comme stressés.

Et, en effet, on rencontre de plus en plus de lycéens débordés, ne sachant pas s’organiser, travaillant beaucoup sans efficacité, et dans un état proche du burn-out.

Mais d’où vient cette pression?

Evidemment, il n’y a pas une réponse unique. Il s’agit, pour chaque jeune, d’une combinaison particulière de trois sources de pression :

Tout d’abord la pression liée à l’adolescence.

L’adolescence est une période de changements profonds et de contradictions très souvent difficiles à gérer qui amènent le jeune à subir diverses pressions parmi lesquelles

·  Le fait de se reconnaitre et de s’accepter physiquement tout en faisant semblant que tout se passe bien…

·  Le fait se constituer une personnalité ou une identité le plus rapidement possible (« être quelqu’un ») alors qu’il est encore en construction à l’intérieur…

·  Le fait d’appartenir à un ou plusieurs groupes sociaux, le tout avec des codes qui évoluent à toute vitesse et auxquels il faut s’adapter.

Vient ensuite la pression du lycée.

Il y a la pression du système scolaire, des évaluations successives notamment depuis la mise en place du contrôle continu, du bac et de ses nouvelles épreuves, de la nécessité d’avoir un « bon dossier » pour faire ses choix d’orientation et sortir gagnant du labyrinthe Parcoursup, etc.

De plus, au lycée, la pression vient aussi des copains, de la comparaison permanente avec les autres qui conduit le plus souvent à perdre confiance en soi.

Et enfin la pression de la famille

La pression familiale peut prendre différents visages, parfois même des visages bienveillants, mais elle n’en est pas moins importante et source de stress pour les jeunes.

On peut citer de nombreuses situations depuis des parents hyper-investis dans les études de leur enfant et qui finissent par en attendre un retour sur investissement gratifiant (c’est-à-dire de bonnes notes et un diplôme prestigieux) jusqu’aux parents eux-mêmes un peu perdus dans la scolarité et les choix d’orientation et qui transmettent leur stress et leurs peurs à leurs enfants.

Voici quelques clés pour faire retomber la pression chez les lycéens

Evidemment, il est important de proposer aux jeunes des méthodes de gestions du stress reconnues comme travailler sur la respiration, pratiquer une activité sportive ou artistique, s’aérer, parler de son stress, etc.

Mais s’intéresser à d’autres aspects du quotidien peut être tout aussi pertinent.

On peut commencer par s’interroger sur ses méthodes de travail

Parfois le stress et le découragement viennent de mauvaises méthodes de travail et d’organisation. Trouver des méthodes de travail efficaces et adaptées est très bénéfique pour enclencher un cercle vertueux, redonner la confiance et donc faire baisser le stress.  Être actif, se poser des questions, se tester et espacer ses apprentissages sont les fondements d’un travail efficace.

Il est également indispensable de relâcher la pression du côté de la famille

Il y a parfois des phrases ou des croyances que l’on a sur nos enfants qui ne sont pas aidantes pour lui. Par exemple, chercher à trop l’assister dans ses devoirs peut lui renvoyer un signal négatif « tu n’es pas capable ».

Même si ce n’est pas facile, il est important d’accepter la possibilité qu’il ait des mauvaises notes ou des remarques de ses professeurs. Cela fait partie intégrante du processus d’apprentissage et de la responsabilisation du jeune.

Il faut faire attention à sa demande et même parfois à sa « non-demande » ! S’il a « la flemme » cela veut souvent dire qu’il a peur d’essayer ou qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Ainsi le rôle du parent au lycée est plutôt celui d’amener le jeune à comprendre et exprimer ses besoins réels en plus d’être le « gardien du temps » et parfois le « gardien du téléphone portable ».

Il est utile d’avoir des plans B et C pour son orientation

La pression vient souvent du fait que l’adolescent a une seule idée (« je veux être architecte »), et une seule voie pour y arriver. Et cette voie passe par avoir un bon dossier, des bonnes notes à toutes les évaluations… Bref une pression maximale.

Avoir plusieurs projets, avoir des exemples de personnes qui ont suivi d’autres voies que les voies académiques, permet de relâcher la pression.

Discutez avec votre enfant sur votre propre parcours, vos interrogations à son âge, permettez-lui d’exprimer ses rêves, sans jugement, même si c’est difficile pour lui ou pour vous. Envisagez même la possibilité qu’il n’ait pas l’école qu’il convoite. Savoir qu’on a droit à l’échec permet, paradoxalement, de réussir.

Et enfin, accepter ses limites en tant que parents et lâcher l’affaire

Mais souvent, à l’adolescence le dialogue est difficile et les parents sont démunis face à leur enfant qui va mal.

Lâcher l’affaire, ça veut dire exprimer vos craintes et votre impuissance. « J’aimerais t’aider, mais je ne sais pas quoi faire ». Vous ne pouvez pas le motiver ! C’est important de lui dire. La motivation doit venir de lui, et c’est pourquoi il faut l’aider à se comprendre (Comment fonctionne-il, quels sont ses besoins, qu’est-ce qu’il lui manque, qu’a-t-il déjà essayé ou réussi? etc.)

Le plus souvent, quand on laisse le jeune exprimer ses besoins, quand on les entend, il propose de lui-même des solutions ou des pistes à explorer. Alors encouragez-le !

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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7 lois de gestion du temps qui pourraient changer votre année scolaire

Et si les lois de gestion du temps utilisées en entreprise pouvaient vous permettre d’être plus efficace dans vos études !

Connaitre et appliquer ces lois vous permettra de mieux gérer vos priorités, mieux planifier votre travail et éviter de vous surcharger, ne plus vous laisser dépasser par les imprévus … Et surtout… réduire le nombre de fois où vous direz « je n’ai pas le temps ».

1-  Loi de Parkinson: fixe-toi des délais

Selon le professeur Cyril N. Parkinson “Tout travail tend à se dilater pour occuper tout le temps disponible”. Qu’est-ce que cela signifie ? Plus on a de temps… plus on en prend.  Ainsi, un travail sans échéance prend plus de temps pour être accompli qu’un travail avec échéance sans que le résultat ne soit forcément  meilleur.

Un conseil : fixez-vous des heures ou des dates butoirs pour tout ce que vous avez à faire. Ou encore, décomposez votre travail en petites tâches et définissez des délais précis pour chacune de ces actions.

2-  Loi de Pareto: concentre-toi sur l’essentiel

L’économiste et sociologue Vilfredo Pareto a observé que 80% des revenus étaient détenus par 20% de la population en Italie. Depuis, il a été constaté que cette loi (aussi connue sous le nom de « la loi du 20/80 ») s’applique à de nombreux autres domaines. Par exemple : Vous voyez 20% de vos amis pendant 80% du temps ou vous utilisez 20% de votre vocabulaire dans 80% de vos conversations.

Cette loi se vérifie aussi dans la gestion de votre temps de travail : 80 % de vos résultats proviennent de 20% de votre temps de travail.

Faites le test : Quand vous devez rendre un devoir maison, analysez le temps passé à chaque sous-tâche : trouver votre matériel, lire l’énoncé, le relire parce que vous avez répondu à un sms en même temps, écrire votre raisonnement au brouillon, aller chercher quelque chose dans le frigo, mettre au propre les réponses… vous verrez ainsi le temps passé dans des taches secondaires !

Donc, économisez du temps pour l’accessoire et gardez du temps pour l’essentiel.

3-  La loi de Murphy : garde une marge pour les imprévus

Selon cette loi élaborée par Edward Murphy, ingénieur à la Nasa « Une tâche prendra toujours plus de temps qu’on ne l’imagine ». Alors, gardez un créneau dans votre emploi du temps de la semaine pour les imprévus ou pour finaliser les travaux qui étaient plus longs que prévu !

4-  Loi de Carlson: limite les interruptions

Sune Carlson, économiste suédois, a mis en évidence que les managers étaient moins productifs quand ils étaient sans cesse interrompus.  En effet, on est plus productif quand on travaille sans interruption, mais un œil sur Tik Tok, l’autre sur Instagram, un like par-ci, un post par-là… Pas facile de ne pas vous laisser happer par les réseaux sociaux … Et pendant ce temps, votre travail n’avance pas.

Mais alors comment faire ? la première étape consiste à bien identifier vos voleurs de temps (smartphone, télé, jeux…)  pour pouvoir vous en  protéger. Puis regroupez les tâches de même nature, protégez-vous des interruptions et des distractions qui morcellent vos efforts et, en route, une tâche après l’autre. Et même si on vient de vous dis qu’il ne faut pas vous interrompre, il est indispensable de…faire des pauses ! C’est ce que nous allons voir dans la loi suivante.

5-  La loi d’Illich : prends des pauses et accepte tes limites

Ivan Illich, penseur autrichien, énonça le principe de contre-productivité. « Au-delà d’une certaine durée, on devient moins productif, voire contre-productif ».

Inutile de forcer ou de culpabiliser, il est normal que vous soyez moins productif au bout d’un certain temps. N’hésitez pas à changer d’activité dès que ça bloque car le travail mono-tâche épuise plus vite. Et repérez les moments où vous vous sentez fatigué dans la journée pour prévoir des pauses.

6-  Loi de Fraisse : plus une activité est captivante, plus elle te paraît brève

Paul Fraisse, psychologue français connu pour ses travaux sur la perception du temps, disait « Une heure n’est pas toujours égale à une heure. » Si cette loi peut vous paraître bizarre au premier abord, l’idée est assez simple : quand vous bossez sur quelque chose qui vous passionne, le temps semble passer plus vite. 

Pour exploiter cette loi, il ne s’agit pas de travailler uniquement sur des tâches qui vous passionnent, ce serait trop facile. Vous avez, en effet, toujours des choses à faire qui sont peu intéressantes, mais néanmoins nécessaires. L’idée est là d’équilibrer vos journées entre tâches intéressantes et tâches “bof”, pour conserver une efficacité durable dans le temps. Il faut donc faire attention à ne pas procrastiner, c’est à dire repousser sans cesse du travail déplaisant au profit de plaisir immédiat.

7-  Loi de Kotter – De petites victoires régulières

John Kotter, professeur à Harvard, a écrit un livre devenu bestseller : Leading Change. Il vous invite à vous fixer des objectifs court terme pour éviter de vous décourager rapidement.

La loi de Kotter s’énonce ainsi : Les meilleurs changements commencent par des résultats immédiats.

Par exemple, si vous vous donnez comme objectif de courir un marathon alors que vous courrez à peine 5 km, l’objectif est très loin devant vous, quasi-inatteignable ! A la place, on vous conseille de définir des mini objectifs intermédiaires : je vais être capable de courir 8 km à la fin du mois puis 12 le mois prochain… C’est la puissance des petites victoires qui entretiennent votre motivation et boostent votre confiance en vous.

Conclusion

S’il est bien une ressource vis-à-vis de laquelle nous sommes tous égaux, c’est le temps. La grande différence réside dans l’usage que chacun en fait.

Ces grandes lois vont vous aider à optimiser votre temps de travail mais également votre temps dans tous les domaines de votre vie. A vous de changer vos habitudes pour pouvoir les appliquer. Allez-y progressivement et repoussez sans cesse les limites du temps …

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COTTENOT

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Comment s’organiser pour ses révisions ?

Réussir votre examen, vous en rêvez, mais comment arriver à vous organiser pour ne plus vous sentir submergé, pour rester motivé et pour réviser efficacement ?

Rien de bien compliqué mais un peu de rigueur et d’organisation s’imposent ! Car pour cela vous aurez besoin de quatre ingrédients :

1.  Savoir ce que vous avez à faire et quand vous pouvez le faire

2.  Savoir comment organiser votre temps de travail

3.  Être actif dans vos apprentissages

4.  Mettre du FUN dans votre façon de travailler et vous récompenser

Savoir ce que vous avez à faire et quand vous pouvez le faire

Cela suppose que vous avez une idée claire de tout ce que vous devez réviser. Il est temps de faire l’inventaire, chapitre par chapitre et honnêtement, de ce qu’il vous reste à faire pour maitriser votre cours.

Je vous rappelle les principes de base pour une mémorisation à long terme efficace :

·  Identifier ce qui est important dans le cours (mots-clés, définitions, schémas, etc.), ce qui peut être l’occasion de faire une fiche de révision,

·  S’assurer que l’on a tout compris,

·  Faire plusieurs séances de mémorisation espacées dans le temps,

·  Se tester et vérifier, en répondant à des questions ou en effectuant des exercices, que l’on est bien capable d’utiliser les connaissances que l’on a mémorisées

Ensuite, pour savoir quand faire ces révisions, il faut mettre au clair votre planning. Le plus efficace est alors de prendre un planning hebdomadaire incluant le week-end.

Vous commencez par positionner vos blocs-temps incompressibles (heures de cours, sommeil, repas, sport, etc.) puis vous programmez vos blocs-temps de travail personnel. Pensez également à inscrire une demi-journée de repos et un bloc-temps tampon pour les imprévus.

Vous pouvez ensuite compléter votre planning avec les plages qui restent pour vos moments de loisirs et détente.

Savoir comment organiser votre temps de travail

Vous allez ensuite organiser chacune de tes blocs-temps de travail personnel en alternant des séances de 20 ou 25 minutes de travail (ce qui correspond à notre capacité maximale de concentration) avec des pauses de 5 minutes.

A chaque début de séance, vous allez décider des tâches précises à faire en évaluant le temps nécessaire pour chaque tâche. Je vous conseille d’alterner les matières que vous aimez ou que vous trouvez faciles avec celles que vous aimez moins ou qui vous paraissent plus difficiles.

En n’oubliez pas de laisser souffler votre cerveau. On néglige souvent le pouvoir des pauses, or elles ont un effet magique sur votre concentration, votre efficacité, votre productivité, votre mémoire, bref sur tout ce dont vous avez besoin pour réviser sereinement sans stress ! Faire une pause veut dire ne rien toucher ce qui concerne vos études ! C’est vraiment mettre ton esprit au repos, permettre à ton cerveau de souffler et de se régénérer (car vous lui en demandez beaucoup pendant les périodes intenses des révisions). Pendant votre pause : prenez l’air et aérez la pièce dans laquelle vous révisez, buvez un verre d’eau, et bougez ! Marchez pour vous dégourdir les jambes, chantez et dansez sur une musique que vous aimez pour vous remotiver mais surtout ne lisez rien (même pas tes notifications sur votre portable).

Être actif dans vos apprentissages

Vous avez le choix entre consacrer ton temps de révision à des tâches peu (ou même pas du tout) productives comme « relire pour la cinquième fois votre cours sans y prêter réellement attention » ou vous concentrer sur les techniques qui favorisent réellement la mémorisation.

Quelques exemples de ces techniques :

– Soyez attentif en cours ! Suivez le cours en prenant des notes c’est la première marche de la mémorisation ! Posez des questions, essayez de repérer tout de suite la structure du cours et de bien mettre en évidence les mots clés.

– Vous pouvez vous lancer le défi « A la fin du cours, je serai capable de donner les trois idées principales ! »

– Révisez régulièrement et surtout en ne faisant qu’une chose à la fois

– Testez-vous vraiment, reprenez vos évaluations, répondez à de nouvelles questions, entrainez-vous sur de nouveaux exercices, développez vos idées. On croit parfois savoir parfaitement son cours quand on l’a sous les yeux mais, une fois devant sa copie, c’est le trou noir…

Mettez du FUN dans votre façon de travailler et récompensez-vous

N’hésitez pas à tester différentes techniques de révision pour éviter l’ennui (des quiz, des cartes flash, des défis, déclamer vos cours comme des pièces de théâtre …)

Vous pouvez aussi prévoir de travailler en groupe car c’est très motivant et rassurant à la condition que le groupe soit sur la même longueur d’onde ! Mode révisions, bienveillance, partage, entraide…et rigolade un peu !

Enfin, n’oubliez pas de vous récompenser à la fin de tes séances de travail perso et pendant la demi-journée OFF, c’est là que vous allez pouvoir sortir votre portable, vos jeux vidéo ou partir en balade avec les copains. Il est indispensable de conserver des activités qui vous font plaisir et d’équilibrer vos journées pour lutter contre la fatigue et le stress.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Apprendre, comment faire ?

C’est la question que se posent comme vous tous les collégiens, lycéens et étudiants qui aimeraient améliorer leurs résultats sans passer plus de temps sur leurs cours.

Alors soyons clairs, améliorer ses résultats sans jamais travailler, c’est une illusion !

Mais, si vous travaillez raisonnablement, améliorer vos résultats sans y passer plus de temps c’est possible !

Et, grâce aux neurosciences et aux très nombreuses études scientifiques menées ces dernières années, on sait maintenant quelles sont les méthodes qui ne fonctionnent pas et celles qui donnent d’excellents résultats.

Il faut commencer par prendre conscience de ce qui ne marche pas.

La lecture répétée et le simple surlignage des cours, surtout s’ils sont pratiqués à l’exclusion de toute autre méthode, sont des méthodes qui ne fonctionnent pas. Ce sont pourtant les techniques les plus répandues.

Vous lisez et relisez votre cours en surlignant certains passages. Vous avez l’impression de l’avoir appris mais, le jour de l’évaluation, face à votre feuille, vous n’arrivez pas à mobiliser les notions du cours ou à les appliquer dans un contexte nouveau.

Et en plus, vous ne comprenez pas les raisons de cet échec, vous continuez à penser « pourtant j’avais appris son cours ».  Alors qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

La familiarité avec votre cours lu et relu vous donne l’illusion de le maîtriser (c’est ce que l’on appelle « l’illusion de compétence ») alors que vous n’avez pas forcément compris le cours en profondeur et que vous n’avez pas réfléchi aux différents types de questions ou d’exercices qui pourraient être posés.

Quant au surlignage, qui présente l’avantage de la facilité et de la rapidité, il ne vous apporte pas d’information supplémentaire permettant de mieux comprendre le cours. Parfois même, vous l’utilisez trop et vos notes de cours recouvertes de couleurs fluos ce qui sature vos capacités d’attention.

Le surlignage peut être intéressant si vous l’utilisez comme une étape intermédiaire avant de concevoir par la suite une fiche de révisions ou un autotest. Si vous vous contentez de surligner le cours pour le relire, cela ne t’apporte aucun bénéfice. 

Ce qui ne fonctionne pas non plus c’est le bachotage.

Le bachotage est bien connu de tous les lycéens et étudiants qui ont trop attendu pour entamer leurs révisions et se lancent dans une course contre la montre effrénée à quelques jours de l’échéance. C’est peut-être parfois (ou trop souvent) votre cas !

C’est une bien mauvaise idée car, pour apprendre, c’est-à-dire pour inscrire durablement une information dans votre mémoire à long terme, il faut pouvoir y revenir à intervalles réguliers, un peu plus espacés à chaque fois. Cela demande du temps, et un cours qui n’a été vu qu’une ou deux fois est par conséquent oublié dès l’évaluation passée (parfois même avant l’évaluation !).

Et c’est non seulement une perte de temps pour vous (puisque tout est à recommencer à chaque fois), mais, de plus, cela rend difficiles voire impossibles les apprentissages suivants. En effet, pour acquérir une nouvelle connaissance, il faut que vous puissiez la relier à celles que vous avez déjà mémorisées.

Je vous propose maintenant de découvrir les stratégies gagnantes à adopter immédiatement

Au contraire des techniques précédentes (la lecture répétée, le simple surlignage ou le bachotage), voici ce que les neurosciences vous conseillent pour apprendre vos cours et être efficace dans vos révisions. 

Première règle : Testez-vous, posez-vous des questions  

Le but est tout d’abord que vous remplaciez la lecture passive des cours par une démarche active, en vous posant des questions sur ce que vous êtes en train d’apprendre.

Il s’agit ensuite de vous tester. Pour cela, vous pouvez répondre à un quiz portant sur l’ensemble du cours (quiz disponibles en fin de chapitre du livre ou sur internet), vous entrainer à résoudre des exercices, refaire les activités vues en classe, répondre à des questions types…

Une méthode particulièrement efficace est celle de la feuille blanche qui consiste à noter sur une page blanche tout ce dont vous vous souvenez avant d’ouvrir votre cours.

Toutes ces méthodes de « testing » sont efficaces non seulement parce qu’elles vous permettent d’évaluer ce que vous avez retenu (ou pas, mais au moins vous le savez …) mais aussi et surtout parce que l’effort de remémoration qu’elles vous demandent freine le processus d’oubli.

C’est LA règle à retenir, s’il ne fallait en retenir qu’une : vous efforcer de vous souvenir, et le faire régulièrement, renforce les apprentissages et leur mémorisation.  

Deuxième règle : Espacez vos séances d’entraînement  

Cette technique relève de l’anti-bachotage : elle consiste à étudier les mêmes informations plus d’une fois, en laissant passer suffisamment de temps entre chaque séance de révision.  

L’idéal, pour retenir durablement votre cours, c’est de le revoir :

·  Le soir même (Et oui, vous retenez bien mieux une information si vous la voyez ou si vous l’entendez deux fois dans la même journée)

·  Puis le lendemain,

·  Avant d’y revenir au bout d’une semaine, puis de deux semaines et ainsi de suite jusqu’à ce que vous le maitrisiez complètement.

Et n’oubliez pas, même quand vous le maitrisez, de le reprendre de temps en temps : cela permet de signaler à votre mémoire que cette information est encore utile et donc qu’il faut qu’elle la conserve ! 

Evidemment, pour mettre en œuvre cette méthode, il ne faut pas que hésiter à établir un planning. C’est particulièrement nécessaire en période d’examen, lorsqu’il vous faut mémoriser de grandes quantités d’informations dans des matières différentes et donc vous organiser en conséquence, en vous assurant de commencer vos révisions suffisamment tôt. 

Notez bien que chaque fois que vous chercherez à remobiliser des savoirs, vous renforcerez leur maîtrise et vous les ancrerez encore un peu plus dans votre mémoire à long terme.  

Et pour cela nous vous recommandons d’alterner les matières et de varier les pratiques d’apprentissage

Au cours d’une séance de travail, il est important que vous alterniez les matières (celles que vous aimez et celles que vous n’appréciez pas vraiment…) et les méthodes (passez d’un apprentissage par cœur de définitions, à la pratique d’exercices puis à la rédaction d’un paragraphe, etc.). En effet, cela vous permettra de maintenir un haut niveau de concentration et d’éviter la monotonie et la lassitude qui vous guettent.

Evidemment c’est souvent plus compliqué à mettre en place que de te dire que vous allez passer une heure ou deux sur une seule matière. Cependant, c’est cette difficulté qui vous permet d’acquérir une plus grande agilité cognitive. Ainsi, vous réussirez plus facilement lors d’un examen si vous vous entraînez en alternant différents types de problèmes et méthodes de résolution.

La conclusion de toutes les études des neuroscientifiques est que, quelle que soit la méthode employée, les étudiants les plus performants sont ceux qui prennent en main leurs apprentissages et s’astreignent à des méthodes de travail simples mais régulières.

Alors passez à l’action !

Et n’acceptez plus de perdre votre temps (votre énergie, votre motivation, vos chances…) avec des méthodes qui ne fonctionnent pas.

Utilisez avec rigueur et régularité les méthodes simples présentées dans ce podcast et, comme pour un sportif, c’est votre entraînement qui fera la différence le jour J !   

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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La créativité : un facteur de réussite dans les études

Quand on pense aux études, le premier mot qui vous vient à l’esprit n’est pas forcément «créativité ».

Et pourtant, apprendre de manière créative est beaucoup plus efficace !  Tout d’abord pour vous permettre d’élaborer la stratégie d’apprentissage qui vous convient ; Ensuite pour créer vos propres outils qui vous aideront à bien mémoriser ; Et enfin et surtout pour entretenir votre motivation.

Elaborer une stratégie d’apprentissage

« Quels sont mes objectifs ?  Qu’est-ce que je veux apprendre ?  Pourquoi ?  Comment bien répartir mon travail ?  Comment bien doser mes efforts ?  Quelles sont les méthodes qui me conviennent bien ?  Avec lesquelles je me sens à l’aise ? »

Vous êtes-vous déjà posé toutes ces questions ? Et pourtant, elles sont essentielles si vous visez la réussite !  Car, comme le démontrent de récentes études, c’est moins le QI que des qualités comme la persévérance, l’enthousiasme, la volonté d’apprendre et la capacité à se motiver qui font la différence entre élèves qui réussissent et ceux qui échouent.  

N’oubliez pas que la créativité est la possibilité de créer quelque chose de nouveau, dans sa forme ou dans son expression, ou d’agir en explorant, en expérimentant un comportement différent.

Alors n’hésitez pas à explorer de nouvelles stratégies d’apprentissages, à partager avec vos amis, à analyser les stratégies mises en œuvre par les personnes qui vous inspirent…

Créer ses propres outils

Les recherches récentes en neurosciences prouvent que le cerveau comprend et retient mieux quand on mobilise tous les sens. On n’est pas seulement visuel, ou auditif ou kinesthésique, et il vaut mieux avoir à sa disposition une vaste boîte à outils dans laquelle puiser celui dont on a besoin au bon moment.

Pourtant la plupart des étudiants se servent d’un seul outil : Une leçon de maths ?  On lit et relit le cours.  Un test de français ? On lit et relit le cours.  Une interrogation de géographie ? On lit et relit le cours.  Un partiel de vocabulaire anglais ?  On lit et relit le cours…

Alors qu’il est possible de changer de méthode, de pratiquer, d’expérimenter, de créer ses propres supports de cours ou de révision, d’apprendre en parlant, en bougeant…

Il faut donc étoffer votre boîte à outils, en acquérir de nouveaux pour traiter chacune des matières à étudier ou des travaux à effectuer selon l’étape où on en est, selon le type de matière et même selon le type de prestation qu’on attend de vous !

Vous pouvez essayer de nouveaux outils tels que le Mindmapping, les flashcards, les concept-maps, le sketchnoting et faire de votre créativité un pilier de votre propre processus d’apprentissage.

Entretenir sa motivation

Varier les modes d’apprentissage permet de prendre plus de plaisir dans son travail et ainsi d’entretenir sa motivation.

Être créatif vous permettra de trouver de nouvelles solutions aux problèmes que vous rencontrez. En effet en étant créatif, en laissant libre cours à votre imagination, c’est votre enfant intérieur qui s’exprime et non l’étudiant qui a peur d’échouer !

Albert Einstein disant : « La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse »

Mettez de côté votre perfectionnisme et place à la créativité !

15 idées pour stimuler votre créativité

·  Lisez une page au hasard dans le dictionnaire, choisissez un mot et écrivez spontanément ce qui vous vient en tête.

·  Découpez 5 à 10 images dans un magazine et faites un collage dans un cahier ou sur une feuille. C’est étonnant ce qu’on crée quand on ne le planifie pas.

·  Sortez marcher sans son téléphone pour seulement observer les alentours.

·  Dessinez un paysage imaginaire ou simplement laissez aller notre crayon sur une feuille.

·  Faites la tournée de votre chambre à la recherche d’un objet qu’on transformera ou qu’on utilisera dans un futur projet.

·  Tenez un carnet de citations ou de pensées qui vous inspirent ou qui vous motivent.

·  Déclamez ses cours comme si vous étiez en train de jouer une pièce de théâtre

·  Posez-vous des questions ouvertes (“Comment ?”, “Pourquoi ?”, “Qui ?”, “Quand ?”, “Où ?”, “Quel ?”).

·  Jouez avec les associations d’idées : phonétiques, sémantiques, sérielles, oppositions, proximité…

·  Exploitez les cartes mentales et autres méthodes visuelles (lapbook, sketchnotes, schémas…).

·  Laissez-vous surprendre, étonner ou émerveiller par ce qui vous entoure

·  Transformez les objets, les utilisations, les mots, les habitudes. (Par exemple, travaillez dans de nouveaux lieux)

·  Cherchez le contraire de chaque idée « évidente », utiliser des contraintes, faire confiance au hasard.

·  Soyez enthousiaste face à la nouveauté 

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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