C’est une difficulté ressentie par de nombreux élèves. Ils savent leur leçon, ont fait des exercices, mais sont en difficulté au moment de l’évaluation car ils ne retrouvent pas ce qu’ils ont appris. Ils ne font pas le lien entre le cours d’un côté, et l’exercice ou la question qui est posée de l’autre.

Les techniques vues précédemment pour mettre du sens sont pertinentes pour résoudre cette difficulté. S’être posé des questions, avoir créé de nouveaux liens entre les connaissances, les avoir organisées différemment, permet de se préparer à plus de questions de réflexion. Réfléchir consiste en effet à aller chercher dans ses connaissances la réponse à une question. C’est une compétence qui s’entraîne.

Pour les plus jeunes, les jeux de type « enquête policière » constituent un bon entraînement.

Un crime a été commis, et le texte qui raconte ce qui s’est passé donne des indices. L’enfant doit lire en cherchant ces indices. Par exemple : il y a des miettes sur la scène de crime, et un des personnages est tout le temps en train de manger des gâteaux. Ces jeux sont de bons exercices pour entraîner le jeune lecteur :

– à lire en ayant un objectif : il cherche des informations en lien avec ce qui est dit sur le crime. Par exemple, qu’il y a des miettes près de la victime : qu’est-ce qui peut bien faire des miettes?

– à faire des liens entre les informations. Par exemple, le lien entre les miettes et le fait de manger des gâteaux.

Pour les plus âgés, la recherche d’indices doit être anticipée dès l’apprentissage de la leçon.

Il doit chercher à quelle question répond ce qu’il est en train de lire.

En Sciences, en Histoire, il peut commencer par des questions simples. Si la leçon de SVT explique qu’il y a deux types d’éruptions volcaniques, effusive et explosive, la question de base sera : quels sont les différents types d’éruptions ? Ce sont d’ailleurs des questions que les parents posent naturellement quand ils font réviser les leçons. Ce procédé est bien plus efficace que la récitation, cela a été dit dans un précédent épisode de podcast (enfin il me semble !).

En mathématiques, pour les formules en Sciences, en latin, l’entraînement à la recherche d’indices est plus complexe. Il est également très formateur pour l’esprit. Ce n’est pas un hasard si le latin et le grec, puis les mathématiques, ont été des matières reines pour la formation et l’évaluation des élèves.

La question à se poser est : qu’est-ce qui me permet de savoir que je vais pouvoir utiliser cette formule ou cette règle ? Il s’agit de s’entraîner à repérer, dans les exercices et problèmes, les indices qui permettent de faire le lien avec une formule.

Exemple typique : en géométrie, dès qu’il y a un angle droit, l’élève doit penser au théorème de Pythagore. Des nombres comme 25 ou 36 doivent tout de suite évoquer un nombre au carré. En physique, le fait qu’une vitesse soit donnée dans un énoncé doit faire penser à toutes les formules vues en cours qui contiennent la vitesse.

L’objectif est donc d’apprendre dans les deux sens :

– quand une formule est donnée, je sais chercher les éléments qui permettent de faire

le calcul. C’est ce que la plupart des élèves savent faire.

– quand elle n’est pas donnée, je sais identifier les éléments qui permettent de deviner quelle formule je dois utiliser. Les élèves pensent moins souvent à faire cela.

Cet épisode est proposé par Anne-Paule DUBOULET

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Bien souvent, les leçons s’enchaînent sans que les élèves ne fassent de liens ou dégagent une logique d’ensemble. Les enseignants déplorent le fait qu’ils oublient un chapitre sitôt l’évaluation terminée, et ne font pas de liens avec les chapitres suivants.

Comment faire pour y remédier ? Comment donner du sens à une leçon, puis plusieurs chapitres d’une matière ?

Une technique consiste à « déconstruire » l’organisation des leçons.

L’objectif est de trouver une autre logique, une autre organisation des connaissances que celle proposée par l’enseignant. Cela peut être fait pour une leçon, pour un chapitre, voire pour plusieurs chapitres d’une même matière.

L’idée est de faire une carte mentale sur une notion transversale.

Par exemple, en Histoire, on utilise le fait que certains personnages sont récurrents. On fait alors une carte mentale sur l’un d’entre eux. Par exemple, avec le cours à portée de main, on fait une carte sur le général de Gaulle, en y plaçant tout ce qu’on a vu sur lui. L’élève va aller « piocher » des informations dans différents chapitres pour les articuler différemment.

C’est une carte qui se fait au brouillon, le cours sous les yeux, sans consacrer de temps à l’esthétique. Cependant, l’élève pourra décider de mettre au propre une carte dont il juge qu’elle l’a bien aidé à comprendre un chapitre et en avoir une vision globale.

Un élève qui n’aime pas les cartes mentales peut faire cet exercice en rassemblant sur une page tout ce qui concerne une notion, en cherchant à organiser les informations différemment.

Si l’élève rédige ses cartes en utilisant également son manuel et quelques vidéos choisies sur Internet, il agrégera les connaissances bien plus efficacement que s’il se contente de lire son cours, puis lire le manuel, puis visionner quelques vidéos.

Cet exercice va conduire l’élève à se poser des questions, et à chercher les réponses pour compléter sa carte ou sa fiche. Il va progressivement mettre du sens dans les informations, en les organisant d’une façon différente.

Il arrive que des élèves disent qu’ils comprennent au moment de l’évaluation, en réfléchissant aux questions. Ce « symptôme » révèle le fait qu’ils ne se sont pas assez questionnés, les questions émergeant au moment de l’évaluation, donc trop tard. Cet exercice de réorganisation des informations sur une notion va l’entraîner à ce questionnement.

L’objectif est toujours de changer l’angle de vue sur la leçon, de créer de nouveaux liens.

C’est ainsi que le sens va jaillir. Et l’intérêt suit naturellement.

Par exemple : la notion de « dorsale océanique » apparaît dans plusieurs leçons du programme de SVT de 4ème. Faire une carte mentale rassemblant tout ce qu’on a appris sur cette notion, en ayant le cours et le manuel sur les yeux, permet à la fois

– De faire des liens entre les leçons

– De réactiver les connaissances plus anciennes, si les leçons se sont étalées sur l’année scolaire.

Ensuite, regarder une vidéo éducative en ayant pour objectif de compléter ce qu’on a écrit sur les dorsales océaniques rend le visionnage utile. Il permet de compléter et ancrer les connaissances.

Cet épisode est proposé par Anne-Paule DUBOULET

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Une leçon est un ensemble cohérent de connaissances faisant partie d’un thème précis, plus ou moins large. Par exemple : une leçon d’Histoire au lycée sur la Guerre froide, une leçon de 4ème sur le volcanisme. L’enseignant a construit son cours en suivant une certaine logique, et les élèves ont une tendance naturelle à l’apprendre dans l’ordre, en suivant cette logique. Souvent, les questions posées en évaluation contiennent des mots-clefs permettant de faire un lien direct avec la partie du cours dans laquelle se trouve la réponse. L’élève qui a appris sa leçon peut alors s’en sortir. Le problème est qu’au fil des années, les attentes changent, et cette façon linéaire d’apprendre ne suffit plus. De plus, elle est souvent source d’ennui, lorsque les élèves se contentent d’apprendre leur cours depuis le début jusqu’à la fin. Comment faire, alors, pour mettre du sens dans une leçon et la rendre attrayante pour bien l’apprendre ?

Première méthode : illustrer le cours

Cela consiste à chercher des photos, des illustrations, afin d’avoir plus de supports visuels sur la leçon. Mettre une image sur un mot permet à tous les élèves de comprendre la signification de ce mot. C’est valable même pour ceux qui, par la suite, n’utilisent pas leur mémoire visuelle. L’image est là au tout début du processus de compréhension, pour donner du sens.

C’est encore mieux de proposer plusieurs images, d’avoir plusieurs exemples. Ainsi pour le terme « clef de voûte », dans un cours d’Histoire sur la construction des églises, on pourra chercher différentes photos, des schémas, des peintures,.. Internet est une parfaite ressource pour cela, en plus du manuel scolaire.

Lorsque l’enfant a vu plusieurs images, laissez-lui le temps de repenser à ce qu’il vient de voir. Ce temps d’évocation mentale est la clef pour que le cerveau enregistre la nouvelle connaissance. Ce principe est valable aussi pour le visionnage d’une vidéo : il faut lui donner le temps de repenser à ce qu’il vient de regarder.

Pour un mot qui ne peut pas être illustré, trouvez différentes phrases qui l’emploient. Par exemple, plusieurs phrases avec le mot « onéreux », dans différents contextes : « j’économise pour faire un voyage onéreux », « après l’orage, j’ai dû faire des réparations onéreuses sur ma toiture». C’est en pensant à ces phrases concrètes que l’enfant mettra petit à petit du sens sur le mot.

Deuxième méthode : les questions naïves

Bien souvent, les élèves savent répondre à des questions assez élaborées sur leur cours, mais sont embarrassés par une question toute simple. C’est le signe d’une compréhension superficielle.

Par exemple, un élève sait quel type d’éruption caractérise le volcan du Poas au Costa-Rica, mais ne sait pas placer le Costa-Rica sur une carte du monde. Cela révèle qu’il a appris un nom de lieu sans mettre de sens sur ce lieu.

Ou bien il connaît les dates de différents évènements de la 2ème guerre mondiale, mais a besoin de réfléchir un instant pour savoir lequel a eu lieu avant l’autre. Cela montre qu’il a appris les dates sans mettre de sens, et sans se questionner sur les relations de cause à effet par exemple.

Pour trouver ces questions naïves, imaginez ce que demanderait un enfant, ou quelqu’un qui ne connaît rien au sujet. Les questions de base sont aussi pertinentes : Qui est-ce ? Où est- ce ? Comment fait-on ? Quand est-ce que cela a eu lieu ?

Un bénéfice secondaire de ces astuces permettant de mettre du sens sur une leçon est qu’elles la rendent moins ennuyeuse.

Quand un simple mot évoque tout de suite beaucoup de choses connues, l’intérêt est stimulé. D’un coup, le Costa Rica devient ce pays d’Amérique du Sud, à la végétation luxuriante, où pousse le café que les parents boivent le matin, et où se trouve un volcan qui a des éruptions explosives. Des liens se sont créés. Le savoir acquiert du sens. La compréhension et la mémorisation se mettent en place.

Cet épisode est proposé par Anne-Paule DUBOULET

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Les enseignants déplorent une baisse de la culture générale des élèves. Ils observent un savoir parcellaire, sans organisation ni hiérarchisation des informations. Les élèves ne donnent pas de sens à leurs connaissances, ils se contentent de juxtaposer des informations.

En même temps, les vidéos éducatives, sur les réseaux sociaux, remportent un grand succès. Elles traitent de l’Histoire, des sciences, de l’orthographe… le plus souvent avec un montage dynamique, de l’humour, des faits frappants. Elles sont le plus souvent très courtes, quelques minutes.

N’est-ce pas paradoxal ? Un manque de culture malgré un visionnage parfois intensif de vidéos qui diffusent du savoir ?

Cela ne l’est en fait pas tant que ça. Construire son savoir, sa culture générale nécessite :

– Premièrement de mettre du sens dans ce qu’on voit, entend ou fait ;

– Deuxièmement de le relier à quelque chose qu’on connaît déjà.

Regardons de plus près ces deux étapes.

Premièrement, pour donner du sens, il est nécessaire de passer par un temps d’évocation mentale de ce qu’on est en train de lire ou regarder.

Prenons un contre-exemple : ce qui se passe lors du « binge watching ». Cette expression désigne le fait de regarder des séries télé en continu, sans s’arrêter. Regarder à la suite les 15 épisodes constituant une saison d’une série, ce qui peut durer 6 heures, est du binge watching. L’inconvénient de cette façon de consommer des programmes audio-visuels est qu’elle ne donne pas le temps de penser à ce qu’on est en train de regarder. Les images défilent, de même que les dialogues, sans que le cerveau ait le temps d’imprimer.

Conséquence : tout ce qui a été vu et entendu ne s’inscrit pas dans la mémoire. A la fin du visionnage, la personne sera bien en peine de raconter en détail tout ce qui s’est passé. Il lui restera la trame et quelques scènes qui l’ont frappée. Cela ne l’a pas empêchée de prendre du plaisir. Simplement, il ne lui en reste rien après coup.

C’est une première raison pour laquelle un ado qui a regardé pendant des heures des vidéos qui ont pourtant un intérêt pédagogique, n’en retient pratiquement rien. Son cerveau n’a pas eu le temps de se l’approprier. Il lui aurait fallu du temps pour « coder » ce qu’on lui présente.

Deuxièmement, construire son savoir nécessite de faire des liens entre les informations.

Comprendre quelque chose consiste en effet à le relier à quelque chose qu’on connaît déjà. C’est tout le travail de l’enseignant que d’ajouter de nouvelles connaissances en les rattachant à ce qui a été vu auparavant. Ainsi, un élève qui regarde une vidéo qui raconte une anecdote amusante sur le général de Gaulle lorsqu’il était à Londres, n’en fera rien et l’oubliera vite s’il ne fait pas un lien avec qui était le général de Gaulle, ce qu’il faisait à Londres, quand, pourquoi, etc. Tout se passe comme si les briques de construction d’un édifice étaient éparpillées sur le sol, au lieu d’être assemblées entre elles avec un plan d’ensemble.

Nous verrons dans les épisodes suivants comment faire pour rendre ces vidéos, dont les ados sont friands, utiles à la recherche de sens et à la construction du savoir.

Cet épisode est proposé par Anne-Paule DUBOULET

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Dans un autre épisode  « Les fiches de révision, est-ce vraiment utile ? » nous avons vu que, pour être utile, la fiche de révision doit vous permettre de réaliser au moins l’une des trois opérations mentales indispensables aux apprentissages : comprendre, mémoriser et réfléchir.

Pourquoi faire des fiches vous aiderait-il à mieux comprendre et réfléchir ? 

Dans cet article, je vous propose de :

• Vous rappeler ce qu’il faut faire pour comprendre et pour réfléchir, 

• Voir en quoi les fiches peuvent vous apporter une aide précieuse,

• Vous présenter différents types de fiches pour enrichir vos méthodes de travail

Comprendre et réfléchir

Qu’est-ce que « comprendre » ?

Il existe 5 questions qui permettent d’approfondir la compréhension, elles peuvent être posées quel que soit le contenu du cours.

« C’est quoi ? » Cette question permet de définir la notion : la formule du théorème en mathématique, le concept en SES ou en philosophie… Définir suppose de connaitre le sens de chacun des termes employés

« Pour quoi faire ? » Se poser cette question suppose d’anticiper l’usage concret de ce que vous voulez comprendre.  Quel type de problème cette connaissance va-t-elle vous permettre de résoudre ?

« Comment ? » Quelle est la démarche à suivre pour utiliser cette connaissance ? Comment introduire ce concept dans une dissertation ? Comment utiliser cet outil mathématique dans un exercice ? Il s’agit de maitriser le mode d’emploi pratique de la notion ou de l’outil concerné.

« Avec Quoi ? » C’est parce que vous aurez une vue d’ensemble du sujet que vous pourrez organiser vos connaissances et les réutiliser au moment opportun. Il s’agit donc de remettre cette notion ou cet outil dans son contexte : chapitre du cours, mouvement de pensée, contexte historique … La mémoire fonctionne par liaisons et par associations : Avec quelle autre connaissance pouvez-vous mettre celle-ci en relation ?

« Pourquoi ? » D’où vient cette notion ? Quelle est la démonstration de ce théorème ? Pourquoi cet outil a-t-il été conçu ? Il s’agit de développer une curiosité pour les conditions d’apparition de cette connaissance. Ces informations constitueront des liens supplémentaires pour la mémoriser.

Alors, pourquoi les fiches de révision vous permettraient-elles de mieux comprendre ?

Tout simplement parce que faire une fiche vous conduit à répondre aux 5 questions de la compréhension. Il s’agit donc d’une démarche concrète et efficace pour approfondir vos connaissances et savoir-faire.

C’est pourquoi utiliser une fiche toute prête n’a pas la même efficacité.

 Qu’est-ce que « réfléchir » ?

Réfléchir consiste à mettre en lien un problème présent avec des connaissances mémorisées.

Plus vos connaissances seront hiérarchisées, structurées et organisées, plus vous serez capable de retrouver les outils et les notions dont vous avez besoin en fonction des problèmes qui vous sont posés.

Alors, pourquoi les fiches de révision vous permettraient-elles de mieux réfléchir ?

Parce que cela vous conduit à organiser et à trier vos connaissances. Ainsi, quand vous devrez répondre à une question, rechercher dans votre mémoire la connaissance appropriée sera plus facile.

Les différents types de fiches

La fiche de cours

On connait tous la fiche la plus classique, celle qui permet de résumer le cours. 

Elle vous oblige à répondre à 3 des 5 questions de la compréhension « C’est Quoi ? » « Pourquoi ? » et « Avec Quoi ? ».

Ainsi vous synthétisez vos connaissances en ayant le souci de mettre en évidence les définitions, les démonstrations et les faits importants et les liens qui existent entre eux.

A vous de trouver la mise en page et les codes qui vous conviennent pour rendre cette fiche attrayante. Il est important de savoir que l’on a une meilleure vision globale sur une fiche A4 présentée à l’horizontal.

Une autre forme intéressante pour les fiches de synthèse est la carte mentale, encore plus visuelle et permettant de mettre en évidence les liens entre les informations.

La fiche méthode

Elle vous conduit à répondre aux questions « C’est Quoi ? » « Pour quoi faire ? » et « Comment ? ».

Vous établissez clairement la définition d’un outil (théorème, loi, règle, concept…), l’usage concret que vous pouvez en faire et la démarche pour l’utiliser. Par exemple, vous pouvez décrire une formule de maths et comment l’appliquer dans un exercice type.

La fiche analyse ou questions

Elle vous permet de répondre aux questions « Pour quoi faire ? » et « Avec Quoi ? ».

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Les fiches de révision, est-ce vraiment utile ?

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Les fiches de révision, sont-elles vraiment utiles ?

Conseillez-vous à votre ado de faire des fiches de révision, ou faites-vous partie de ceux qui estiment que cela prend trop de temps, que ça n’a aucune valeur ajoutée?

On voit des lycéens et des étudiants réussir avec ou sans fiches. Alors qu’en est-il réellement ? Les fiches de révisions sont-elles vraiment utiles ?

Prendre conscience des étapes nécessaires pour bien mémoriser

Tout d’abord, il faut prendre conscience des trois étapes qui sont nécessaires pour bien mémoriser :

·   Sélectionner les informations à mémoriser et les comprendre

·   Les revoir régulièrement pour mémoriser sur le long terme et éviter le piège de l’oubli qui est systématique quand on ne révise qu’une seule fois

·   S’entrainer, se mettre dans les conditions d’une évaluation pour savoir retrouver et mobiliser ce que l’on a appris le jour J

Et pour cela il faut avoir en tête que vous devrez effectuer trois types d’action :

·   Comprendre les informations ; Ce qui nécessite que vous vous posiez des questions, que vous cherchiez à y répondre, et que vous fassiez des liens entre les différentes informations que vous devez vous approprier.

·   Mémoriser ; Ce qui implique que vous anticipiez l’usage concret que vous allez faire des informations.

·   Et enfin réfléchir pour réutiliser les informations apprises ; Ce qui suppose que vous ayez structuré vos connaissances de manière claire et organisée dans votre tête, et que vous ayez une vue d’ensemble des informations à votre disposition afin de sélectionner rapidement ce qui vous sera utile lors de l’évaluation.

Fiches ou pas fiches

La question n’est pas tant de savoir s’il faut ou non faire des fiches mais bien de savoir si on respecte les principales étapes de la mémorisation quand on apprend ses cours.

C’est ce qui explique que certains étudiants n’ont pas besoin de faire de fiche de révision pour réussir leurs examens car ils réalisent spontanément les différentes opérations mentales (comprendre, mémoriser, réfléchir) lorsqu’ils apprennent. 

Lorsqu’ils écoutent l’enseignant pendant un cours (ou qu’ils reprennent leurs notes après-coup), ils se posent des questions pour mettre les informations en lien les unes avec les autres. Ils anticipent également d’emblée l’usage concret qu’ils pourront en faire.

Lorsqu’ils font un exercice, ils ne s’attachent pas à mémoriser les réponses, mais à cerner les étapes logiques de résolution du problème général dont l’exercice n’est en fait qu’un exemple parmi d’autres.

Lorsqu’ils sont en examen, ils ont pris du recul vis-à-vis du contenu du cours, qu’ils ont structuré et organisé dans leur tête ce qui leur permet de faire sereinement des liens entre les questions posées et les connaissances qu’ils maîtrisent.

Vous devez donc vous poser la question suivante : faites-vous spontanément ce travail de questionnement, de mise en lien et de structuration lorsque vous apprenez ?

Si vous ne le faites pas, élaborer des fiches de révision est une technique efficace pour vous aider à comprendre, mémoriser et réfléchir plus efficacement.

Mais attention, il ne sert à rien de faire des fiches si vous vous contentez de recopier les informations sans vous poser aucune question, et si vous souhaitez les mémoriser sans avoir aucune idée de la façon dont vous pourrez les utiliser ensuite…

Les fiches sont inutiles si :

·   Elles ne sont pas bien faites. Par exemple, réécrire en plus petit l’intégralité du cours n’est pas une fiche pertinente. C’est seulement une perte de temps !

·   Elles ne correspondent pas à votre besoin. Par exemple vous avez besoin de structurer et de comprendre et votre fiche est une liste d’informations sans lien les unes avec les autres

·   Vous ne les travaillez pas régulièrement.

·   Vous les relisez passivement. En effet, on sait que pour mémoriser efficacement il faut restituer à l’écrit ou à l’oral ce que l’on vient de lire. L’objectif est de mettre ainsi en évidence ce que l’on a retenu et surtout ce que l’on n’a pas retenu. Mettre le doigt sur ce que l’on ne sait pas, c’est déjà une première étape vers la mémorisation de l’information !

·   Vous ne vous entraînez pas mais misez tout sur la relecture de vos fiches

Quand faire des fiches ?

Il n’est pas forcément nécessaire de faire des fiches tout le temps et pour tous les cours, vous pouvez les utiliser quand :

·   Il y a beaucoup plus d’informations à mémoriser.

·   Les cours sont compliqués à comprendre.

·   Quand vous avez peu d’évaluations sur un sujet

·   Les exercices faits en cours ne permettent pas d’utiliser tous les outils à connaître.

Qu’est-ce qu’une bonne fiche de révision ?

Le problème n’est pas la fiche de révision en elle-même mais la méthode pour la réaliser.

Une méthode efficace doit vous « obliger » à réaliser les opérations mentales qui vont servir vos objectifs.

Si vous voulez comprendre un contenu, il faut que votre méthode vous « oblige » à vous questionner, à faire des liens et à anticiper l’usage concret des informations.

Si vous voulez mémoriser plus efficacement, il faut que votre méthode vous « oblige » à exploiter les principes de la mémoire pour les mettre au service de la mémorisation de votre contenu.

Si vous voulez réfléchir de manière plus efficiente, il faut que votre méthode vous « oblige » à structurer, ordonner et mettre en lien vos connaissances. 

Faire une fiche doit permettre de répondre aux questions : « Pourquoi nous demande-t-on de savoir cela ? », « A quoi cela va-t-il m’être utile ? », « A quelle question cette information permet-elle de répondre ? « , « Quels sont les exercices dans lesquels j’ai utilisé cette définition, formule, théorème ? », etc.

 Enfin une fiche doit être attrayante (donner envie d’être utilisée régulièrement) et synthétique. En effet, voir que tout son cours tient sur une seule feuille a un côté rassurant aux moments des révisions.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Comment aider les ados à surmonter la peur de l’échec ?

La peur de l’échec, pour un enfant ou un adolescent, peut être multiforme. C’est bien évidemment la peur de ne pas réussir à obtenir de bonnes notes ou à comprendre ce que les professeurs attendent, mais c’est aussi la peur de décevoir ses parents ou celle d’être rejeté d’un groupe de copains, etc.

En tant que parent, il est important de savoir identifier cette peur de l’échec pour ensuite adopter les comportements qui aideront l’enfant à surmonter son anxiété.

Identifiez sa peur de l’échec

« Est-ce que je vais me faire des amis ? », « Est-ce que ça ne va pas être trop difficile pour moi ? », « Est-ce que je vais pouvoir me débrouiller tout seul pour aller au collège ? » Chez un enfant ou un adolescent, la peur de l’échec peut revêtir bien des aspects et autant de questionnements, qui parfois nous échappent.

Cette peur liée à l’échec se traduit par des signes visibles chez l’enfant qui vont encourager des comportements néfastes pour sa motivation et sa réussite scolaire. En effet l’enfant ressent physiologiquement le stress dû à la pression de la réussite ! Le corps commence à produire trop d’adrénaline et de cortisol, qui font progressivement augmenter les manifestations de peur, de stress, et d’hypervigilance. A un stade avancé, cette peur peut faire que l’enfant n’arrive plus à se détendre, ressent des troubles du sommeil (particulièrement à l’endormissement) et une perte de confiance. Dans la majorité des cas, le stress lié à la peur de l’échec crée des difficultés de concentration, de mémorisation et donc d’apprentissage qui ne font qu’augmenter la peur d’échouer.

Le sentiment d’échec est directement lié aux objectifs que votre enfant s’est fixé, sans forcément les verbaliser et sans forcément en avoir conscience. Soyez tout d’abord attentif à ce que votre enfant vous raconte de ses journées, aux questions qu’il se pose concernant sa scolarité : vous identifierez ce qui est important pour lui, et donc les domaines dans lesquels il peut craindre le plus l’échec.

Comment aider votre enfant à vaincre sa peur ?

Adopter la bonne posture pour aider son enfant à surmonter sa peur de l’échec se fait en deux temps :

1-  Interrogez votre propre sentiment face à l’échec scolaire

Comme la plupart des parents, vous êtes probablement inquiet pour la réussite scolaire de votre enfant car elle est souvent perçue comme un gage de réussite de vie. Sachez que vous risquez de transmettre, inconsciemment, votre propre peur à votre enfant ; que ce soit via des discussions, des remarques, des commentaires sur son travail, sur des expériences du quotidien, etc… Il est donc important que vous soyez attentif à vos propres émotions et besoins, et que vous vous demandiez : « qu’est-ce qui m’appartient dans le scénario qui se joue actuellement avec mon enfant ? » En analysant votre propre comportement, vous aiderez grandement votre enfant dans la progression de son combat contre l’anxiété et la peur de l’échec. 

2-  Prenez conscience des moments où vous pouvez l’aider

Voici quelques techniques d’accompagnement à mettre en œuvre quotidiennement pour aider votre enfant à surmonter sa peur.

Apprenez-lui à se connaître

Instaurer un dialogue régulier autour de sa scolarité participe à la prise de recul de l’enfant sur sa propre personne et sur ses capacités d’adaptation à son environnement scolaire.

Pour lui apprendre à faire ce retour régulier sur soi et l’aider à se forger une idée juste de ses capacités à faire face aux différentes situations scolaires, posez-lui les questions que vous aimeriez qu’il se pose lui-même : demandez-lui par exemple quelles sont ses réussites de la journée, ce qu’il est parvenu à comprendre. Conviez-le également à partager ses difficultés, ses questions en suspens.

Il prendra ainsi conscience de ses points forts et pointera du doigt ce sur quoi il peut travailler.

Dédramatisez les échecs

Commettre des erreurs fait partie intégrante de l’apprentissage. Se tromper sert à progresser : comprendre son erreur, c’est être capable de ne plus la reproduire et ainsi progresser pas à pas.

N’hésitez pas à lui poser des questions pour l’aider à analyser ses erreurs et à les dépasser : « quels ont été les obstacles ? », « De quoi aurais-tu besoin ? », « Qu’as-tu appris de cette erreur ? », « Que vas-tu changer la prochaine fois ? » …

Partagez votre propre expérience de vie, cela enrichira votre relation et votre enfant se rendra compte que vous relevez vous aussi des défis au quotidien. Se tromper fait tout simplement partie du jeu. L’école est faite pour apprendre et, par définition, s’aventurer dans l’inconnu implique un temps d’adaptation.

Valorisez ses efforts

Si les erreurs et les échecs font partie intégrante de la vie d’enfant comme de la vie d’adulte, le seul véritable échec serait de baisser les bras face aux difficultés. Encouragez donc votre enfant à fournir des efforts pour obtenir les résultats qu’il espère, favorisez sa curiosité afin qu’il développe le plaisir d’apprendre. Pour cela, au lieu de lui dire « Bravo pour ta note, je suis fier de toi ! », n’hésitez pas à lui dire « Tes efforts ont été récompensés, tu peux être fier de toi ! ».

Accueillez ses émotions

Les enfants et les ados vivent souvent les émotions avec beaucoup d’intensité. Il est essentiel pour eux de pouvoir les exprimer sans voir dans l’adulte quelqu’un qui cherchera à minimiser, nier ou refuser ces émotions. Un parent peut parfois s’agacer face à une réaction jugée disproportionnée, ou se sentir démuni voire coupable devant l’anxiété de son enfant, mais ne pas entendre son émotion ne lui rend pas service. Il convient de s’armer de patience et de lui dire : « C’est normal d’avoir peur. Comment peut-on faire pour que tu aies moins peur ? ».

N’oubliez pas que les enfants imitent les adultes qui les entourent, qu’ils apprennent et construisent leur propre relation au monde en les regardant : questionner votre propre rapport à l’échec, vous interroger sur votre capacité à en tirer (ou non) parti est bon pour vous comme pour votre enfant !

Enfin, proposez-lui de changer son discours intérieur.s des petites actions à mettre en œuvre tous les jours et des petits pas pour progressivement prendre conscience de ses capacités et ne plus se laisser submerger par le doute et la peur.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Adolescents victimes du syndrome de l’imposteur

Avoir peur ne pas être à la hauteur pour son alternance, être persuadé d’avoir réussi ses évaluations grâce à la chance, avoir l’impression de ne pas mériter d’être dans cette classe et craindre que tout le monde finisse par s’en apercevoir… Il s’agit du « syndrome de l’imposteur», un malaise lié à la peur de réussir qui pousse les jeunes à douter de leurs compétences.

Définition et caractéristiques

Alors qu’à petite dose, douter de ses compétences peut être positif (quand cela favorise l’investissement et permet d’être plus consciencieux), ce sentiment devient problématique quand il forme une boucle anxieuse qu’il dure dans le temps et paradoxalement s’auto-alimente avec les réussites.

Ce malaise intervient principalement dans les grandes étapes de transition de la vie, comme l’entrée au lycée ou à en études supérieures.

Les jeunes souffrant du syndrome de l’imposteur ont l’impression d’être surestimés et ont tendance à attribuer leurs réussites à la chance ou le hasard. Il n’y a plus chez eux d’harmonie entre le jugement qu’ils ont d’eux-mêmes et leurs véritables compétences. Ils vivent dans la peur d’être démasqués. Les jeunes touchés par ce complexe vivent de véritables angoisses, des stress importants à l’idée de ne pas être suffisamment brillants, de ne pas être à la hauteur, et la peur que les parents, les enseignants, les copains s’aperçoivent de l’étendue de la « supercherie ».

Incapable de s’attribuer leurs propres réussites et d’en tirer la moindre fierté, certains jeunes vont même jusqu’à préférer éviter le succès.

Deux types de Comportements

Deux stratégies de travail vont souvent être adoptées, le travail frénétique ou la procrastination.

Dans le cas du travail frénétique, le jeune n’est jamais satisfait, même avec des notes frôlant la perfection. Le jeune devient si exigeant qu’il n’est plus en mesure de se déconnecter du travail et la pensée qui domine chez lui est « je dois travailler beaucoup car je n’ai pas de compétences ».

En revanche, pour un jeune qui procrastine, le sous-investissement est une formidable stratégie. Le jeune peut justifier un éventuel échec par « je n’ai pas assez travaillé » ce qui est plus acceptable pour une faible estime de soi que « je ne suis pas intelligent ». Et en cas de réussite, le jeune va simplement penser qu’il a eu de la chance !

Comment les aider à dépasser ce malaise

Quand le sentiment de doute devient vraiment handicapant et qu’il entrave le bien-être quotidien ou mène à des symptômes anxieux ou dépressifs, Il est indispensable que je jeune soit accompagné par un professionnel de la santé.

Dans tous les cas, même s’il n’y a pas de remède miracle pour dépasser le syndrome de l’imposteur, toutes les actions visant à consolider jour après jour l’estime de soi sont à mettre en œuvre (par les jeunes ou les parents qui les accompagnent).

Quelques exemples d’actions que le jeune peut mettre en place : noter tous les soirs ses réussites du jour, explorer ce qui lui fait envie, oser et essayer de nouvelles choses, se féliciter pour ses réussites, et prendre le temps de se relaxer.

Et les parents peuvent également accompagner le jeune dans ce changement. Plusieurs pistes :

·  Avoir des attentes réalistes, admettre les erreurs et relativiser les échecs.

·  Offrir au jeune des occasions de réussite en dehors de tout contexte scolaire

·  Éviter les comparaisons en particulier entre frères et sœurs

·  Aider le jeune à s’approprier ses fiertés en remplaçant le « Je suis fier de toi ! » par « Tu peux être fier de toi ! »

·  Valoriser ses comportements positifs, ses réussites, si minimes soient-elles, mais toujours de façon mesurée et en replaçant la réussite dans son le contexte pour que le jeune accepte le compliment.

En conclusion, il est important de se rappeler que l’estime de soi est une assurance que l’on entretient, construit et développe toute sa vie. Il n’existe pas de solution miracle pour la développer mais des petites actions à mettre en œuvre tous les jours et des petits pas pour progressivement prendre conscience de ses capacités et ne plus se laisser submerger par le doute et la peur.

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Le stress des lycéens

Si vous avez un enfant au lycée, vous savez certainement de quoi il est question.

Qu’ils soient en seconde (avec la période d’adaptation nécessaire après le collège puis le choix des spécialités), en première (avec le contrôle continu et la décision d’abandonner une spécialité ou en terminale (avec la préparation du bac et tout le processus d’orientation postbac) les lycéens se considèrent majoritairement comme stressés.

Et, en effet, on rencontre de plus en plus de lycéens débordés, ne sachant pas s’organiser, travaillant beaucoup sans efficacité, et dans un état proche du burn-out.

Mais d’où vient cette pression?

Evidemment, il n’y a pas une réponse unique. Il s’agit, pour chaque jeune, d’une combinaison particulière de trois sources de pression :

Tout d’abord la pression liée à l’adolescence.

L’adolescence est une période de changements profonds et de contradictions très souvent difficiles à gérer qui amènent le jeune à subir diverses pressions parmi lesquelles

·  Le fait de se reconnaitre et de s’accepter physiquement tout en faisant semblant que tout se passe bien…

·  Le fait se constituer une personnalité ou une identité le plus rapidement possible (« être quelqu’un ») alors qu’il est encore en construction à l’intérieur…

·  Le fait d’appartenir à un ou plusieurs groupes sociaux, le tout avec des codes qui évoluent à toute vitesse et auxquels il faut s’adapter.

Vient ensuite la pression du lycée.

Il y a la pression du système scolaire, des évaluations successives notamment depuis la mise en place du contrôle continu, du bac et de ses nouvelles épreuves, de la nécessité d’avoir un « bon dossier » pour faire ses choix d’orientation et sortir gagnant du labyrinthe Parcoursup, etc.

De plus, au lycée, la pression vient aussi des copains, de la comparaison permanente avec les autres qui conduit le plus souvent à perdre confiance en soi.

Et enfin la pression de la famille

La pression familiale peut prendre différents visages, parfois même des visages bienveillants, mais elle n’en est pas moins importante et source de stress pour les jeunes.

On peut citer de nombreuses situations depuis des parents hyper-investis dans les études de leur enfant et qui finissent par en attendre un retour sur investissement gratifiant (c’est-à-dire de bonnes notes et un diplôme prestigieux) jusqu’aux parents eux-mêmes un peu perdus dans la scolarité et les choix d’orientation et qui transmettent leur stress et leurs peurs à leurs enfants.

Voici quelques clés pour faire retomber la pression chez les lycéens

Evidemment, il est important de proposer aux jeunes des méthodes de gestions du stress reconnues comme travailler sur la respiration, pratiquer une activité sportive ou artistique, s’aérer, parler de son stress, etc.

Mais s’intéresser à d’autres aspects du quotidien peut être tout aussi pertinent.

On peut commencer par s’interroger sur ses méthodes de travail

Parfois le stress et le découragement viennent de mauvaises méthodes de travail et d’organisation. Trouver des méthodes de travail efficaces et adaptées est très bénéfique pour enclencher un cercle vertueux, redonner la confiance et donc faire baisser le stress.  Être actif, se poser des questions, se tester et espacer ses apprentissages sont les fondements d’un travail efficace.

Il est également indispensable de relâcher la pression du côté de la famille

Il y a parfois des phrases ou des croyances que l’on a sur nos enfants qui ne sont pas aidantes pour lui. Par exemple, chercher à trop l’assister dans ses devoirs peut lui renvoyer un signal négatif « tu n’es pas capable ».

Même si ce n’est pas facile, il est important d’accepter la possibilité qu’il ait des mauvaises notes ou des remarques de ses professeurs. Cela fait partie intégrante du processus d’apprentissage et de la responsabilisation du jeune.

Il faut faire attention à sa demande et même parfois à sa « non-demande » ! S’il a « la flemme » cela veut souvent dire qu’il a peur d’essayer ou qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Ainsi le rôle du parent au lycée est plutôt celui d’amener le jeune à comprendre et exprimer ses besoins réels en plus d’être le « gardien du temps » et parfois le « gardien du téléphone portable ».

Il est utile d’avoir des plans B et C pour son orientation

La pression vient souvent du fait que l’adolescent a une seule idée (« je veux être architecte »), et une seule voie pour y arriver. Et cette voie passe par avoir un bon dossier, des bonnes notes à toutes les évaluations… Bref une pression maximale.

Avoir plusieurs projets, avoir des exemples de personnes qui ont suivi d’autres voies que les voies académiques, permet de relâcher la pression.

Discutez avec votre enfant sur votre propre parcours, vos interrogations à son âge, permettez-lui d’exprimer ses rêves, sans jugement, même si c’est difficile pour lui ou pour vous. Envisagez même la possibilité qu’il n’ait pas l’école qu’il convoite. Savoir qu’on a droit à l’échec permet, paradoxalement, de réussir.

Et enfin, accepter ses limites en tant que parents et lâcher l’affaire

Mais souvent, à l’adolescence le dialogue est difficile et les parents sont démunis face à leur enfant qui va mal.

Lâcher l’affaire, ça veut dire exprimer vos craintes et votre impuissance. « J’aimerais t’aider, mais je ne sais pas quoi faire ». Vous ne pouvez pas le motiver ! C’est important de lui dire. La motivation doit venir de lui, et c’est pourquoi il faut l’aider à se comprendre (Comment fonctionne-il, quels sont ses besoins, qu’est-ce qu’il lui manque, qu’a-t-il déjà essayé ou réussi? etc.)

Le plus souvent, quand on laisse le jeune exprimer ses besoins, quand on les entend, il propose de lui-même des solutions ou des pistes à explorer. Alors encouragez-le !

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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7 lois de gestion du temps qui pourraient changer votre année scolaire

Et si les lois de gestion du temps utilisées en entreprise pouvaient vous permettre d’être plus efficace dans vos études !

Connaitre et appliquer ces lois vous permettra de mieux gérer vos priorités, mieux planifier votre travail et éviter de vous surcharger, ne plus vous laisser dépasser par les imprévus … Et surtout… réduire le nombre de fois où vous direz « je n’ai pas le temps ».

1-  Loi de Parkinson: fixe-toi des délais

Selon le professeur Cyril N. Parkinson “Tout travail tend à se dilater pour occuper tout le temps disponible”. Qu’est-ce que cela signifie ? Plus on a de temps… plus on en prend.  Ainsi, un travail sans échéance prend plus de temps pour être accompli qu’un travail avec échéance sans que le résultat ne soit forcément  meilleur.

Un conseil : fixez-vous des heures ou des dates butoirs pour tout ce que vous avez à faire. Ou encore, décomposez votre travail en petites tâches et définissez des délais précis pour chacune de ces actions.

2-  Loi de Pareto: concentre-toi sur l’essentiel

L’économiste et sociologue Vilfredo Pareto a observé que 80% des revenus étaient détenus par 20% de la population en Italie. Depuis, il a été constaté que cette loi (aussi connue sous le nom de « la loi du 20/80 ») s’applique à de nombreux autres domaines. Par exemple : Vous voyez 20% de vos amis pendant 80% du temps ou vous utilisez 20% de votre vocabulaire dans 80% de vos conversations.

Cette loi se vérifie aussi dans la gestion de votre temps de travail : 80 % de vos résultats proviennent de 20% de votre temps de travail.

Faites le test : Quand vous devez rendre un devoir maison, analysez le temps passé à chaque sous-tâche : trouver votre matériel, lire l’énoncé, le relire parce que vous avez répondu à un sms en même temps, écrire votre raisonnement au brouillon, aller chercher quelque chose dans le frigo, mettre au propre les réponses… vous verrez ainsi le temps passé dans des taches secondaires !

Donc, économisez du temps pour l’accessoire et gardez du temps pour l’essentiel.

3-  La loi de Murphy : garde une marge pour les imprévus

Selon cette loi élaborée par Edward Murphy, ingénieur à la Nasa « Une tâche prendra toujours plus de temps qu’on ne l’imagine ». Alors, gardez un créneau dans votre emploi du temps de la semaine pour les imprévus ou pour finaliser les travaux qui étaient plus longs que prévu !

4-  Loi de Carlson: limite les interruptions

Sune Carlson, économiste suédois, a mis en évidence que les managers étaient moins productifs quand ils étaient sans cesse interrompus.  En effet, on est plus productif quand on travaille sans interruption, mais un œil sur Tik Tok, l’autre sur Instagram, un like par-ci, un post par-là… Pas facile de ne pas vous laisser happer par les réseaux sociaux … Et pendant ce temps, votre travail n’avance pas.

Mais alors comment faire ? la première étape consiste à bien identifier vos voleurs de temps (smartphone, télé, jeux…)  pour pouvoir vous en  protéger. Puis regroupez les tâches de même nature, protégez-vous des interruptions et des distractions qui morcellent vos efforts et, en route, une tâche après l’autre. Et même si on vient de vous dis qu’il ne faut pas vous interrompre, il est indispensable de…faire des pauses ! C’est ce que nous allons voir dans la loi suivante.

5-  La loi d’Illich : prends des pauses et accepte tes limites

Ivan Illich, penseur autrichien, énonça le principe de contre-productivité. « Au-delà d’une certaine durée, on devient moins productif, voire contre-productif ».

Inutile de forcer ou de culpabiliser, il est normal que vous soyez moins productif au bout d’un certain temps. N’hésitez pas à changer d’activité dès que ça bloque car le travail mono-tâche épuise plus vite. Et repérez les moments où vous vous sentez fatigué dans la journée pour prévoir des pauses.

6-  Loi de Fraisse : plus une activité est captivante, plus elle te paraît brève

Paul Fraisse, psychologue français connu pour ses travaux sur la perception du temps, disait « Une heure n’est pas toujours égale à une heure. » Si cette loi peut vous paraître bizarre au premier abord, l’idée est assez simple : quand vous bossez sur quelque chose qui vous passionne, le temps semble passer plus vite. 

Pour exploiter cette loi, il ne s’agit pas de travailler uniquement sur des tâches qui vous passionnent, ce serait trop facile. Vous avez, en effet, toujours des choses à faire qui sont peu intéressantes, mais néanmoins nécessaires. L’idée est là d’équilibrer vos journées entre tâches intéressantes et tâches “bof”, pour conserver une efficacité durable dans le temps. Il faut donc faire attention à ne pas procrastiner, c’est à dire repousser sans cesse du travail déplaisant au profit de plaisir immédiat.

7-  Loi de Kotter – De petites victoires régulières

John Kotter, professeur à Harvard, a écrit un livre devenu bestseller : Leading Change. Il vous invite à vous fixer des objectifs court terme pour éviter de vous décourager rapidement.

La loi de Kotter s’énonce ainsi : Les meilleurs changements commencent par des résultats immédiats.

Par exemple, si vous vous donnez comme objectif de courir un marathon alors que vous courrez à peine 5 km, l’objectif est très loin devant vous, quasi-inatteignable ! A la place, on vous conseille de définir des mini objectifs intermédiaires : je vais être capable de courir 8 km à la fin du mois puis 12 le mois prochain… C’est la puissance des petites victoires qui entretiennent votre motivation et boostent votre confiance en vous.

Conclusion

S’il est bien une ressource vis-à-vis de laquelle nous sommes tous égaux, c’est le temps. La grande différence réside dans l’usage que chacun en fait.

Ces grandes lois vont vous aider à optimiser votre temps de travail mais également votre temps dans tous les domaines de votre vie. A vous de changer vos habitudes pour pouvoir les appliquer. Allez-y progressivement et repoussez sans cesse les limites du temps …

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Cet épisode est proposé par Odile COTTENOT

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