Les enseignants déplorent une baisse de la culture générale des élèves. Ils observent un savoir parcellaire, sans organisation ni hiérarchisation des informations. Les élèves ne donnent pas de sens à leurs connaissances, ils se contentent de juxtaposer des informations.

En même temps, les vidéos éducatives, sur les réseaux sociaux, remportent un grand succès. Elles traitent de l’Histoire, des sciences, de l’orthographe… le plus souvent avec un montage dynamique, de l’humour, des faits frappants. Elles sont le plus souvent très courtes, quelques minutes.

N’est-ce pas paradoxal ? Un manque de culture malgré un visionnage parfois intensif de vidéos qui diffusent du savoir ?

Cela ne l’est en fait pas tant que ça. Construire son savoir, sa culture générale nécessite :

– Premièrement de mettre du sens dans ce qu’on voit, entend ou fait ;

– Deuxièmement de le relier à quelque chose qu’on connaît déjà.

Regardons de plus près ces deux étapes.

Premièrement, pour donner du sens, il est nécessaire de passer par un temps d’évocation mentale de ce qu’on est en train de lire ou regarder.

Prenons un contre-exemple : ce qui se passe lors du « binge watching ». Cette expression désigne le fait de regarder des séries télé en continu, sans s’arrêter. Regarder à la suite les 15 épisodes constituant une saison d’une série, ce qui peut durer 6 heures, est du binge watching. L’inconvénient de cette façon de consommer des programmes audio-visuels est qu’elle ne donne pas le temps de penser à ce qu’on est en train de regarder. Les images défilent, de même que les dialogues, sans que le cerveau ait le temps d’imprimer.

Conséquence : tout ce qui a été vu et entendu ne s’inscrit pas dans la mémoire. A la fin du visionnage, la personne sera bien en peine de raconter en détail tout ce qui s’est passé. Il lui restera la trame et quelques scènes qui l’ont frappée. Cela ne l’a pas empêchée de prendre du plaisir. Simplement, il ne lui en reste rien après coup.

C’est une première raison pour laquelle un ado qui a regardé pendant des heures des vidéos qui ont pourtant un intérêt pédagogique, n’en retient pratiquement rien. Son cerveau n’a pas eu le temps de se l’approprier. Il lui aurait fallu du temps pour « coder » ce qu’on lui présente.

Deuxièmement, construire son savoir nécessite de faire des liens entre les informations.

Comprendre quelque chose consiste en effet à le relier à quelque chose qu’on connaît déjà. C’est tout le travail de l’enseignant que d’ajouter de nouvelles connaissances en les rattachant à ce qui a été vu auparavant. Ainsi, un élève qui regarde une vidéo qui raconte une anecdote amusante sur le général de Gaulle lorsqu’il était à Londres, n’en fera rien et l’oubliera vite s’il ne fait pas un lien avec qui était le général de Gaulle, ce qu’il faisait à Londres, quand, pourquoi, etc. Tout se passe comme si les briques de construction d’un édifice étaient éparpillées sur le sol, au lieu d’être assemblées entre elles avec un plan d’ensemble.

Nous verrons dans les épisodes suivants comment faire pour rendre ces vidéos, dont les ados sont friands, utiles à la recherche de sens et à la construction du savoir.

Cet épisode est proposé par Anne-Paule DUBOULET

🎧 Les autres épisodes du podcast sur le thème de la réussite scolaire

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet de la réussite scolaire et des apprentissages

Dans un autre épisode  « Les fiches de révision, est-ce vraiment utile ? » nous avons vu que, pour être utile, la fiche de révision doit vous permettre de réaliser au moins l’une des trois opérations mentales indispensables aux apprentissages : comprendre, mémoriser et réfléchir.

Pourquoi faire des fiches vous aiderait-il à mieux comprendre et réfléchir ? 

Dans cet article, je vous propose de :

• Vous rappeler ce qu’il faut faire pour comprendre et pour réfléchir, 

• Voir en quoi les fiches peuvent vous apporter une aide précieuse,

• Vous présenter différents types de fiches pour enrichir vos méthodes de travail

Comprendre et réfléchir

Qu’est-ce que « comprendre » ?

Il existe 5 questions qui permettent d’approfondir la compréhension, elles peuvent être posées quel que soit le contenu du cours.

« C’est quoi ? » Cette question permet de définir la notion : la formule du théorème en mathématique, le concept en SES ou en philosophie… Définir suppose de connaitre le sens de chacun des termes employés

« Pour quoi faire ? » Se poser cette question suppose d’anticiper l’usage concret de ce que vous voulez comprendre.  Quel type de problème cette connaissance va-t-elle vous permettre de résoudre ?

« Comment ? » Quelle est la démarche à suivre pour utiliser cette connaissance ? Comment introduire ce concept dans une dissertation ? Comment utiliser cet outil mathématique dans un exercice ? Il s’agit de maitriser le mode d’emploi pratique de la notion ou de l’outil concerné.

« Avec Quoi ? » C’est parce que vous aurez une vue d’ensemble du sujet que vous pourrez organiser vos connaissances et les réutiliser au moment opportun. Il s’agit donc de remettre cette notion ou cet outil dans son contexte : chapitre du cours, mouvement de pensée, contexte historique … La mémoire fonctionne par liaisons et par associations : Avec quelle autre connaissance pouvez-vous mettre celle-ci en relation ?

« Pourquoi ? » D’où vient cette notion ? Quelle est la démonstration de ce théorème ? Pourquoi cet outil a-t-il été conçu ? Il s’agit de développer une curiosité pour les conditions d’apparition de cette connaissance. Ces informations constitueront des liens supplémentaires pour la mémoriser.

Alors, pourquoi les fiches de révision vous permettraient-elles de mieux comprendre ?

Tout simplement parce que faire une fiche vous conduit à répondre aux 5 questions de la compréhension. Il s’agit donc d’une démarche concrète et efficace pour approfondir vos connaissances et savoir-faire.

C’est pourquoi utiliser une fiche toute prête n’a pas la même efficacité.

 Qu’est-ce que « réfléchir » ?

Réfléchir consiste à mettre en lien un problème présent avec des connaissances mémorisées.

Plus vos connaissances seront hiérarchisées, structurées et organisées, plus vous serez capable de retrouver les outils et les notions dont vous avez besoin en fonction des problèmes qui vous sont posés.

Alors, pourquoi les fiches de révision vous permettraient-elles de mieux réfléchir ?

Parce que cela vous conduit à organiser et à trier vos connaissances. Ainsi, quand vous devrez répondre à une question, rechercher dans votre mémoire la connaissance appropriée sera plus facile.

Les différents types de fiches

La fiche de cours

On connait tous la fiche la plus classique, celle qui permet de résumer le cours. 

Elle vous oblige à répondre à 3 des 5 questions de la compréhension « C’est Quoi ? » « Pourquoi ? » et « Avec Quoi ? ».

Ainsi vous synthétisez vos connaissances en ayant le souci de mettre en évidence les définitions, les démonstrations et les faits importants et les liens qui existent entre eux.

A vous de trouver la mise en page et les codes qui vous conviennent pour rendre cette fiche attrayante. Il est important de savoir que l’on a une meilleure vision globale sur une fiche A4 présentée à l’horizontal.

Une autre forme intéressante pour les fiches de synthèse est la carte mentale, encore plus visuelle et permettant de mettre en évidence les liens entre les informations.

La fiche méthode

Elle vous conduit à répondre aux questions « C’est Quoi ? » « Pour quoi faire ? » et « Comment ? ».

Vous établissez clairement la définition d’un outil (théorème, loi, règle, concept…), l’usage concret que vous pouvez en faire et la démarche pour l’utiliser. Par exemple, vous pouvez décrire une formule de maths et comment l’appliquer dans un exercice type.

La fiche analyse ou questions

Elle vous permet de répondre aux questions « Pour quoi faire ? » et « Avec Quoi ? ».

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

🎧 Les autres épisodes du podcast sur le thème de la réussite scolaire

Les fiches de révision, est-ce vraiment utile ?

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet de la réussite scolaire et des apprentissages

Rencontrez Charlotte BROYET

Charlotte BROYET

Accompagne les élèves dans leurs premiers choix d’orientation.

Coache tous les professionnels du droit en perte de sens ou d’efficacité.

Charlotte est membre du Collectif des Spécialistes en Orientation

Elle a fondé YOU CHOOSE, le premier cabinet spécialisé dans l’orientation et les métiers du droit 

YOU CHOOSE propose des bilans d’orientation/de compétences sur-mesure et des coachings spécialisés « métiers du droit », destinés aux collégiens, lycéens, étudiants et professionnels du droit, pour retrouver du sens, du plaisir et de l’efficacité au travail.

Le bilan d’orientation de YOU CHOOSE est conçu pour accompagner les 13-25 ans dans l’identification des secteurs d’activités/des métiers qui leur ressemblent. Parmi les accompagnements proposés : trouver sa voie, choisir une spécialité du droit, définir une filière d’études adaptée. 

Après 15 ans dans le secteur juridique, Charlotte choisit de se reconvertir. Elle est diplômée d’un Master de l’EFAP, formée en bilans d’orientation et coach en cours de certification (Paris VIII).

Où se déroulent les accompagnements avec Charlotte ?

Le bilan d’orientation se déroule en 4 rendez-vous répartis sur 3 semaines, au cabinet situé à Asnières-sur-Seine ou en visioconférence.

Pour entrer en contact avec Charlotte


Les épisodes proposés par Charlotte


Dans cet épisode nous vous présentons les différentes possibilités de réponses formulées par les formations à l’étape 3 de Parcoursup. Nous vous expliquons quand et comment vous organiser au mieux pour répondre.

Les dates de cet épisode sont celles de 2023.

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

  • les dates 2023 
  • les réponses des formations en apprentissage
  • les réponses des formations sélectives
  • les réponses des formations non sélectives

Dans cet épisode, nous vous expliquons chaque élément des données communiquées pour les listes d’attente sur Parcoursup

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

  •  nombre de places dans le groupe
  • position dans le classement du dernier candidat qui a reçu une proposition d’admission en 2022
  • votre position dans le classement
  • position dans le classement du dernier candidat qui a reçu une proposition d’admission (à date)
  • votre position dans la liste d’attente
  • nombre total de candidats dans la liste d’attente

C’est la question chaque année car la plateforme Parcoursup adapte l’expérience utilisateurs en fonction des retours passés. Et bonne nouvelle, cette année, l’interface est encore plus claire.

Dans cet épisode, nous vous expliquons à quoi ressemble l’interface de l’onglet ADMISSION de Parcoursup en 2023. Nous vous indiquons les étapes pour accepter et refuser les places qui vous seront proposées ainsi que les listes d’attentes.

Votre jeune vient de déménager et a quitté le foyer familial ? Vous êtes heureux pour lui de son choix d’études et de sa nouvelle indépendance et vous souhaitez le soutenir au maximum ! Voici quelques astuces pour le rassurer, l’épauler et le réconforter.

Afin que votre jeune ne se sente pas trop déboussolé au début, prenez le temps d’aller l’installer dans son nouveau lieu de vie. Bien sûr dans la mesure du possible, si ce n’est ni trop loin ni trop cher pour vous ! Essayez de rendre son lieu de vie futur agréable par exemple en achetant des éléments de décoration et du linge de maison gai et coloré, en collant des photos de famille au mur, et en essayant de lui donner des objets qui lui rappelleront son ancienne maison.

Vous pouvez aussi lui proposer de dîner avec lui en Visio ou en appel vidéo certains soirs de la semaine. Vous pourrez ainsi vous raconter vos journées comme s’il était à la maison !

Aussi, pour qu’il prenne ses marques dans sa nouvelle ville, votre jeune doit pouvoir rencontrer rapidement des nouvelles personnes. Vous pouvez le motiver à se trouver une activité qu’il apprécie en dehors de ses études que ce soit une activité sportive, la pratique d’un instrument, ou tout autre type de loisir. Cela va lui permettre de mieux s’intégrer et de s’occuper l’esprit pour éviter toute déprime ! C’est encore mieux s’il est dans un pays étranger, car il pourra pratiquer la langue du pays et ainsi s’améliorer !

Aussi, prenez l’habitude de lui envoyer régulièrement des petits messages, mais sans nécessairement attendre une réponse de sa part. Cela lui montrera que vous pensez à lui et il sera forcément content de les recevoir !

Pour le rassurer et vous rassurer aussi, essayez dans la mesure du possible d’identifier des personnes dites « relais » dans sa ville qui pourraient le soutenir et l’aider en cas de difficultés ou d’urgence. Cela peut être des amis, des parrains, des marraines, des grands- parents, ou encore des amis d’amis qui sont sur place. Grace à cette mesure de sécurité, vous pourrez dormir plus tranquille ! Ces personnes pourront lui rendre des services, l’aider en cas d’urgence et même lui apporter des petits plats réconfortants de temps en temps.

Si vous devez être séparés pendant un certain temps, essayez de lui donner régulièrement des perspectives de retrouvailles. Parlez-lui par exemple de son retour aux prochaines vacances ou donnez-lui les dates d’un week-end où vous avez prévu de venir le voir.

Votre jeune aura ainsi toutes les occasions de se sentir bien, même loin de chez lui, de sa famille et de ses amis.

Si malgré toutes ces actions, son éloignement le rendait triste ou s’il éprouvait des difficultés dans sa nouvelle vie, vous pouvez lui proposer une aide extérieure, que ce soit celle d’un professeur particulier, d’un médecin, d’un psychologue ou encore d’un coach par exemple.

Un dernier petit conseil, pour conclure cet épisode, quand vous pourrez lui rendrez visite, pensez à avoir de petites attentions pour lui qui lui feront certainement plaisir. Vous pouvez si possible l’aider en lui faisant ses courses, son ménage, ses lessives, l’inviter au restaurant pour changer de ses repas quotidiens, ou encore l’amener faire du shopping !

Cet épisode est proposé par Valérie DENIZON

Ça y est, votre jeune part du nid pour aller s’installer de façon autonome. L’inscription administrative dans sa formation a été faite et, à présent, comme pour tout parent, la charge mentale liée à son départ commence à croître !

Avec un peu d’organisation, tout va se mettre en place facilement !

Commencez par listez les tâches à entreprendre selon les différents thèmes et notamment les papiers d’état civil et visas éventuels, la banque, la santé, les assurances.

Pour vous aider, nous allons revoir chaque thème et ce que cela peut recouvrir.

Si votre enfant part étudier à l’étranger

Tout d’abord, si votre jeune part étudier à l’étranger, organisez-vous bien à l’avance si le pays dans lequel il déménage nécessite un visa. Par exemple, pour le Canada, les visas peuvent prendre plusieurs semaines ou mois à se faire.

L’ouverture d’un compte bancaire

Si ce n’est pas déjà fait, votre jeune en prenant son indépendance aura la volonté d’ouvrir son compte bancaire personnel. Bon à savoir, de nombreuses banques offrent des primes si vous ouvrez un compte bancaire après l’obtention du baccalauréat avec une mention. C’est peut-être intéressant pour votre jeune. Disposer de deux moyens de paiement peut être utile en cas d’urgence : une carte bleue en ligne reliée à l’un de vos comptes par exemple en plus de la carte bancaire physique de votre jeune. Si en plus, votre jeune loue un appartement ou se met en colocation, il faudra ouvrir certains contrats comme ceux d’électricité, d’internet, de gaz et d’eau. Dans certains pays, il est souvent nécessaire de créer un compte en banque national pour pouvoir y avoir accès, et cela peut aussi bien souvent faciliter les démarches. Il y a aussi certains propriétaires qui refusent de louer leur appartement si vous n’avez pas de compte bancaire national.

Les documents pour la santé de votre enfant

Il vous faudra aussi s’occuper de la santé de votre jeune et vérifier qu’il est bien couvert par la sécurité sociale et une mutuelle complémentaire. S’il part étudier en Europe, il pourra faire la demande d’une carte de sécurité sociale européenne qui couvrira ses frais. Vérifiez bien que tous ses vaccins soient à jour car il n’aura pas le réflexe d’aller regarder dans son carnet de santé et s’il part loin, anticiper des rendez-vous de contrôle dentaire et ophtalmique par exemple avant son départ.

Si votre jeune commence ses études en CPGE, classe préparatoire aux grandes écoles, n’oubliez surtout pas de l’aider à faire son inscription cumulative en faculté au moment de la rentrée étudiante. C’est à présent obligatoire et cela permettra à votre jeune d’obtenir les crédits ECTS équivalents aux années passées en classe préparatoire. Cela sera indispensable si votre jeune doit finalement se réorienter.

La JDC

Si vous n’avez jamais entendu parler de la Journée défense et citoyenneté, autrement dit la JDC, c’est une journée obligatoire et qui doit être effectuée entre 16 et 25 ans. Pour pouvoir passer des examens (comme le baccalauréat, le permis de conduire, ou des concours aux grandes écoles par exemple), le certificat de participation à cette JDC peut être exigé. Vous trouverez des informations sur Service-Public.fr

Ses papiers d’identité

Les papiers d’identité de votre jeune devront aussi être à jour car il en aura besoin pour passer des concours ou des examens. Anticipez au maximum cette démarche car il est difficile d’avoir des rendez-vous et les jeunes majeurs doivent s’y rendre en personne au dépôt et au retrait de leurs demandes.

Cet épisode est proposé par Valérie DENIZON

Vous écoutez un épisode sur le thème de « comment aider votre jeune à s’installer ? ». Dans cet épisode, nous allons vous donner des pistes pour aider votre jeune à établir son budget.

Tout d’abord, il est intéressant de dresser une liste des items à considérer dans le budget de son enfant. En effet, un certain nombre de types de dépenses seront à prendre en compte.

Il va falloir ainsi considérer toutes les dépenses liées à la formation elle-même, celles liées au logement, à l’alimentation, aux déplacements, aux activités, à l’habillement, aux loisirs, à la santé et celles spécifiques, telles que les visas.

Les frais de scolarité

La part qui pourra être la plus fluctuante du budget d’un jeune dépendra du type de formation qu’il va suivre. En effet, les frais de scolarité pourront être très conséquents s’il choisit d’étudier dans une école privée versus une université publique ! Aux frais de scolarité, il faudra penser à ajouter éventuellement des frais de manuels et de fournitures scolaires ainsi qu’un budget pour équiper votre jeune étudiant d’un ordinateur, et éventuellement d’une imprimante avec les coûts importants en papier et encre qui vont avec.

Les frais de logement constitueront une autre partie conséquente du budget.

Et là aussi cela dépendra beaucoup de son choix d’études ; bien évidemment ils seront nuls si le jeune reste vivre dans sa famille et pourront être conséquents s’il doit partir en dehors du foyer familial. Aux frais de logement purs que sont les loyers à verser mensuellement, s’ajouteront bien entendu toutes les charges, que ce soit l’eau, le gaz, l’électricité mais aussi celles liées à internet, et à l’assurance du logement. Ne pas négliger les montants à verser lors de la signature d’un bail que sont en général le loyer en cours au prorata temporis, le mois de caution et les frais d’agence. De plus si le logement n’est pas meublé, il faudra penser à ajouter un budget supplémentaire pour acheter les meubles et les ustensiles afin de l’équiper.

Un autre poste auquel penser sera le budget transports.

Non seulement il faudra réfléchir à la meilleure formule de déplacement pour se rendre de son lieu de vie à son lieu d’étude mais on ne devra pas négliger non plus les frais de retour au domicile des parents si le jeune réside à l’étranger, ou dans une autre ville que celle de ses parents. L’alimentation est aussi à prendre en considération, mais au même titre que si le jeune vivait chez vous, hormis le fait que s’il vit à l’étranger ces frais peuvent être modulés à la hausse ou à la baisse (à la hausse en Suisse par exemple mais à la baisse en Espagne). Vous devrez aussi penser aux frais liés aux activités de votre jeune, qui pourront être des sorties culturelles ou sociales, ainsi que des activités sportives et des vacances. De plus, l’habillement sera aussi un poste à considérer surtout dans certains pays comme le Canada par exemple.

Enfin les derniers postes de dépenses à considérer sont ceux de la santé avec les frais de mutuelle et d’assurance ainsi que les dépenses diverses liées à certains pays telles que les frais de visas pour y entrer.

Une fois établie la liste de toutes les dépenses que vous devrez prendre en compte, vous aurez plusieurs moyens pour évaluer les montants de chacun des postes. Vous pourrez ainsi demander à des connaissances dans la ville ou le pays où partira votre jeune, quelles sont les tendances budgétaires de cet endroit. Votre jeune pourra aussi demander aux élèves des anciennes promotions quel est le coût de cette ville par rapport aux autres grandes villes ou à son pays d’origine.

Après avoir fait cette évaluation « macro » des grands postes du budget de votre jeune, vous pourrez procéder par tâtonnements. En effet, pourquoi ne pas faire un test en donnant à votre enfant un montant mensuel évalué ensemble avant le départ. Vous lui demanderez ensuite de calculer ses frais réels mensuels sur les premiers mois – et pas que sur le premier mois car en général c’est là qu’il aura le plus de dépenses – puis vous réévaluerez ce budget à la hausse ou à la baisse selon les dépenses réelles !

Réduire le budget

Enfin, il est tout-à-fait possible de trouver des solutions pour réduire le budget de votre jeune étudiant. Tout d’abord, vous pourrez vous renseigner sur les possibilités d’obtenir une bourse pour ses études. Il existe en effet plusieurs types de bourses, le plus connues sont celles qui dépendent des revenus des parents mais il y a aussi des bourses au mérite et des bourses d’excellence. En ce qui concerne le logement, les étudiants en France peuvent demander l’APL, l’aide pour le logement. Pour l’alimentation, ils peuvent bénéficier de repas à tarifs réduits dans les CROUS mais ils peuvent aussi profiter des offres disponibles sur certaines applications telles que Too Good to Go, Phénix, ou encore acheter des paniers « anti gaspi » de certaines enseignes. En plus de contribuer à éviter le gaspillage alimentaire, ces offres sont intéressantes au niveau économique et permettent aussi de varier les repas. Aussi, prendre des cartes de fidélité dans les commerces alimentaires ou dans les cinémas par exemple permet de bénéficier d’avantages et de promotions.

Enfin, si votre jeune en a la possibilité, faire des « jobs » d’étudiants tels que des baby- sittings, donner des cours, faire de l’aide aux devoirs, trouver un poste de serveur ou de vendeur, lui permettra aussi de s’autonomiser petit à petit sur certains postes budgétaires.Dans le prochain épisode nous allons vous éclairer sur les contraintes administratives à gérer pour l’installation de votre jeune.

Cet épisode est proposé par Valérie DENIZON

Votre enfant est motivé, il sait enfin où il va partir étudier ! Il connaît aussi ses préférences de types de logement entre une colocation, un studio indépendant, une résidence étudiante ou un foyer, une chambre chez l’habitant, ou encore un internat. Il doit à présent se mettre en quête de son logement. Si c’est un internat, ce sera plus facile, car lors de son inscription dans la formation visée, sa place sera réservée au moment de son inscription définitive. Mais pour les autres types de logements il faudra effectuer ses propres recherches.

La première étape est d’établir le budget qu’il pourra allouer à son logement.

Afin d’établir le budget, il sera nécessaire d’avoir une idée du coût de la vie dans sa nouvelle ville d’installation. Ce coût peut différer en fonction du pays, de la ville et de la province où il souhaite faire ses études. Vous pouvez faire des simulations sur des moteurs de recherche de logements pour estimer le prix moyen d’un studio par exemple dans une ville définie. Vous pouvez aussi contacter des agences de location d’appartements reconnues sur le marché, pour avoir une idée des prix du marché. Vous pouvez enfin contacter des personnes via des groupes de résidents et d’expatriés sur les principaux réseaux sociaux, comme Facebook par exemple, pour leur demander des conseils.

La deuxième étape sera de choisir la zone géographique où votre jeune souhaitera résider.

Cela dépendra beaucoup du type d’études qu’il fera. En CPGE, ou classe préparatoire aux grandes écoles, il sera primordial d’habiter très près de son établissement. Le temps de trajet devra être réduit au maximum pour éviter des pertes de temps et de la fatigue inutile. Essayer de trouver un logement à moins de 15 mn à pied sera l’idéal. En revanche, si le jeune dispose de plus de temps pour étudier, il pourra privilégier le fait d’habiter dans un centre- ville plus animé plutôt que d’habiter près de sa faculté à l’extérieur de la ville.

Un jeune pourra aussi vouloir habiter près du campus de son école si l’ambiance entre jeunes y est sympathique et la vie associative plus riche ! Définir un périmètre de recherches assez précis, quitte à l’élargir un peu si le budget ne permet pas de trouver dans cette zone, est donc un élément important à considérer.

Il est aussi primordial de se renseigner sur les quartiers à éviter lors de sa recherche de logements. En effet, dans toute ville, il peut y avoir de l’insécurité et il est important de le savoir à l’avance pour éviter de se retrouver dans ces quartiers. Des loyers étonnamment bas peuvent vous indiquer qu’ils se trouvent dans des zones sensibles. Vous pouvez chercher ces informations sur internet ou par exemple demander des conseils à une agence immobilière.

Une fois le budget et le périmètre définis, mettez-vous en quête du logement idéal.

Les colocations peuvent se trouver plus facilement en contactant le réseau des anciens d’une formation, essentiellement via les réseaux sociaux. En effet, des chambres peuvent se libérer et ainsi votre recherche sera facilitée. Si vous en avez le temps et le budget, vous pouvez aussi faire un voyage de prospection avec votre jeune pour aller visiter des logements grâce à un réseau d’agences sur place. Il sera recommandé d’organiser sa visite à l’avance pour maximiser le nombre d’appartements ou de résidences étudiantes visités, ceci afin d’avoir du choix. Lors d’une visite d’appartement, il est toujours intéressant de discuter avec des voisins, voire même avec l’étudiant qui se trouverait éventuellement sur place pour identifier les nuisances possibles dans et autour du logement, voire les défauts de celui-ci. Si possible, demandez à l’actuel locataire les trois qualités et les trois défauts du logement occupé. S’il est possible de l’interroger, ce sera précieux, car il aura tendance à être objectif et factuel.

Il est intéressant aussi dans le cadre d’un voyage de reconnaissance d’effectuer le trajet logement / formation pour évaluer réellement le temps de trajet et les moyens de transport les plus adéquats. Ne sous-estimez pas le coût du transport à ajouter aux frais du logement si celui-ci se trouve loin de la formation.

La signature du bail

Une fois le logement idéal trouvé, il faudra signer le contrat de bail en vérifiant bien quelles sont les charges incluses et celles qui ne le sont pas, en sachant si le logement sera meublé ou pas, et en se faisant préciser quelles sont les conditions d’annulation du contrat. En effet, attention à bien respecter les préavis de départ indiqués pour éviter les désagréments de payer inutilement des loyers ! Et sensibiliser son enfant à prendre soin de laisser le logement en bon état au risque de perdre toute la caution ou une partie.

Enfin, il est très important de faire preuve de vigilance avec les arnaques.

En effet, de nombreux cas sont signalés chaque année. Les faux sites font preuve d’ingéniosité pour imiter des sites de location connus ou pour passer de fausses annonces. De trop belles photos d’appartement ou un prix trop bas par rapport aux prix du marché doivent vous inciter à la prudence. De même que des demandes de versements anticipés de loyers et de caution avant même d’avoir pu visiter un logement doivent vous mettre la puce à l’oreille ! Le logement proposé doit ressembler à beaucoup d’autres offres dans le même quartier, au niveau du prix, de l’équipement et de sa surface, autrement le risque d’une arnaque est élevé. N’hésitez pas à aller visiter ou à demander à des personnes résidentes sur place de visiter à votre place afin d’éviter les mauvaises surprises.

Dans le prochain épisode nous allons vous donner des pistes pour aider votre jeune à établir son budget.

Cet épisode est proposé par Valérie DENIZON