Quels sont les bienfaits d’une colonie de vacances sur votre ado ?
QUESTIONS D’ORIENTATION

Quelle chance nous avons d’avoir 16 semaines de vacances scolaires en France !

C’est une chance pour se reposer, prendre du temps pour faire d’autres activités, voir la famille, les amis, voyager.. Mais c’est aussi souvent un casse-tête pour les parents, surtout à partir de 12-13 ans quand il faut un peu plus pousser nos ados. Quel parent ne s’est pas déjà dit “Qu’est-ce que je vais lui faire faire aux prochaines vacances?” 

Votre enfant lui ne pense certainement qu’à une chose : dormir et voir ses potes mais avez-vous déjà pensé à l’envoyer en colonie de vacances ? Vous craignez qu’il s’ennuie ou n’apprécie pas cette expérience ? Pas d’inquiétude, lui comme vous allez profiter des nombreux avantages qu’elles offrent.

Un programme riche

Tout d’abord la plupart des colonies de vacances proposent un programme riche en activités sportives et artistiques c’est donc l’occasion de tester de nouvelles expériences et de partir à l’aventure. En colo pas de notes, pas d’historique, pas de jugement, dès le premier jour, personne ne se connait, les compteurs sont remis à zero pour tout le monde. Partir en colo est pour votre ado une expérience extraordinaire. C’est l’occasion pour lui de s’évader, de découvrir de nouveaux environnements et d’en revenir grandi. C’est également l’opportunité de sortir de sa zone de confort, développer sa curiosité, son autonomie et d’apprendre à vivre en collectivité avec d’autres personnes.

Un séjour loin des parents et des écrans

Un séjour loin des parents et aussi loin des écrans qui permet à votre ado de pouvoir s’évader, de profiter de l’air pur, d’exercer une activité physique, de manger équilibré et de se reposer l’esprit.  Portées par une ambiance bienveillante, les différentes activités quotidiennes permettent à vos ados de poser des questions, d’oser faire de nouvelles choses, d’attiser leur curiosité, de gagner en estime de soi, et de lier de nouvelles amitiés et de vivre de premiers émois amoureux. Vivre en collectivité avec d’autres enfants est une merveilleuse source d’apprentissage de valeurs telles que la politesse, l’entraide, le respect, la solidarité, la tolérance mais aussi l’empathie et l’acceptation des autres. 

Une chose est sûre, offrir un séjour en colo à votre ado est un vrai cadeau dans nos sociétés “accélérées”, un temps pour soi, une vraie chance de vivre des moments extraordinaires et inoubliables ! Plus tôt il y participera et plus tôt il intégrera ces notions d’indépendance et d’autonomie essentielles pour son développement.

Vous ne doutez plus des bienfaits d’un séjour en colo pour votre ado, songez maintenant aux bénéfices que cela peut vous apportez à vous en tant que parents ?

Les bienfaits pour les parents

Au début votre ado vous manquera surement mais au bout de quelques jours vous allez apprécier de pouvoir vous offrir un peu de temps pour vous et la bonne nouvelle c’est que vous allez apprendre à lui faire confiance et que ça va bien se passer  Vous allez vous rendre compte qu’il est capable d’être autonome et il va en revenir enrichi et votre relation aussi !

“Les jolie colonies de vacances” de Pierre Perret ont bien évolué. Même si l’objectif est de permettre aux enfants et aux ados de vivre une expérience enrichissante on peut vite se retrouver perdu devant la multitude d’offres existantes. Quel thème choisir : sportive, nature, artistique, engagées, séjours linguistique, scoutisme, colo apprenante, colo qui accompagne les ados dans leur orientation… Comment choisir celle qui lui conviendra le mieux ? La question à se poser c’est surtout quel est son besoin du moment et de son année ? Quelles compétences humaines (les fameuses soft skills) pourra-t-il valoriser de cette expérience pour la suite de son parcours ? 

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Cet épisode est proposé par Delphine LACAILLE

Comment développer son réseau quand on est ado ?
QUESTIONS D’ORIENTATION

À moins d’avoir vécu reclus dans une grotte ces dernières années et d’avoir suivi tous ses cours par correspondance, votre ado s’est forcément constitué un réseau, même informel. Ses professeurs, ses camarades d’école ou de vacances, son club sportif ou une association, ses anciens maître de stage voire, même ancien employeurs (job d’été, baby-sitting), vous et vos amis…évidemment il a déjà un réseau ! 

Reste maintenant à étudier en quoi les uns et les autres peuvent l’aider, d’une manière ou d’une autre, à avancer dans ses choix d’orientation et à construire son avenir professionnel.

Saviez-vous que 70% des étudiants trouvent leur premier job grâce à leur réseau ?

Construire un bon réseau, ça prend du temps alors autant commencer tôt ! Un bon réseau permet de découvrir de nouveaux secteurs d’activités, métiers, environnements qui ne font pas partie de son univers proche et la clé pour arriver c’est la curiosité et un peu de culot ! Votre voisine du 5e ou le père de son meilleur ami ont sans doute des parcours professionnels formidables, alors pourquoi se priver de leur expérience ? En effet, pour créer des liens et un réseau solide, il faut s’intéresser sincèrement aux gens que l’on côtoie, se tenir au courant de leur activité, de leur recherche de travail, de leurs objectifs, de leurs centres d’intérêt…. Bref leur poser des questions ! C’est ainsi qu’on fait vivre son réseau et qu’on est en mesure de mettre les gens en contact les uns avec les autres. C’est la règle numéro un : si vous voulez qu’on s’intéresse à vous, commencez par vous intéresser aux autres. 

Deuxième conseil pour les ados c’est de privilégier les rencontres réelles plutôt que virtuelles.

Les réseaux sociaux, comme Linkedin, permettent aux plus timides de franchir le cap du premier contact mais pour se démarquer il faut sortir de sa zone de confort et partir à la rencontre des gens. Peu importe l’interlocuteur, le contexte ou le lieu, chaque expérience est bonne à prendre et chaque personne peut apporter à votre ado un nouvel éclairage sur son avenir. Aborder un(e) inconnu(e), lui parait insurmontable ? Pourtant, dans la plupart des cas, on n’a rien à perdre à engager la conversation, il suffit juste d’oser !

Ce n’est pas le style de votre ado de sortir de sa zone de confort ? Et pourtant ça n’est qu’en multipliant les expériences et en rencontrant des personnes différentes qu’il pourra acquérir de nouveaux apprentissages et de nouvelles compétences. Oser peut quelquefois paraitre complexe, mais se lancer certains défis permet d’avoir, après coup, une meilleure confiance et estime de soi.

Pour constituer son réseau, chacun peut se fixer des défis à sa hauteur, pour certains cela sera de décrocher leur téléphone pour prendre RDV un ancien professeur, pour d’autres cela sera partir seul en colonie de vacances… Peu importe le projet, l’idée est de favoriser les expériences et les rencontre en dehors de sa sphère habituelle car il n’est jamais trop tôt pour ouvrir son esprit, s’habituer à poser des questions et commencer à se constituer son réseau !

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Cet épisode est proposé par Delphine LACAILLE

Faut-il faire de sa passion son métier ?

Depuis que vous êtes tout petit, vous rêvez de devenir pilote, comédien, architecte, avocat, danseur… Mais est-ce une bonne idée de vous orienter vers ce métier passion ?

Il est clair que si vous êtes passionné depuis l’enfance par le théâtre, l’architecture ou les avions, vous avez une longueur d’avance pour choisir votre orientation. Et c’est sûr, cette motivation qui vous anime sera un moteur puissant pour vous aider à rechercher les formations existantes et préparer votre candidature. Alors oui, il faut étudier ses passions et ses rêves pour bâtir son projet d’orientation mais il faut également respecter certaines règles très importantes.

Analysez vos rêves

Vous voulez devenir vétérinaire, mais qu’est-ce qui vous plait vraiment dans ce métier ? Est-ce le fait d’être au contact des animaux, est-ce l’acte de soin en lui-même, est-ce d’avoir votre propre cabinet dans lequel vous recevez vos clients, est-ce d’être à la campagne et de passer de ferme en ferme pour soigner les animaux ? Derrière un même rêve peuvent se cacher des attentes très différentes. Analysez votre rêve dans le détail pour savoir ce qui vous anime réellement, cela vous permettra d’avoir un projet plus solide et même de trouver de nouvelles pistes.

Informez-vous et confrontez le rêve à la réalité

Etes-vous sûr de bien connaître le métier qui vous attire ? Savez-vous comment se passe une journée type, quelles sont les activités principales, les qualités et compétences nécessaires ou les perspectives d’évolution ? Etes-vous sûr de posséder ces compétences ou d’avoir envie de les développer ?

Avant d’envisager votre orientation, informez-vous très précisément et prenez le temps de parler avec des professionnels. Vous pourriez avoir de grosses surprises.

Mettez-vous dans les meilleures conditions ?

Si la réalité de ce métier vous convient et si vous pensez avoir le bon profil, alors allez-y et mettez toutes les chances de votre côté le plus tôt possible.

En plus de choisir le bac le plus adapté, les bonnes options et spécialités, vous pouvez développer vos compétences spécifiquement en lien avec votre passion : apprendre à coder, préparer un book de photos, passer le BAFA par exemple. Et, bien évidemment, il est important de vous impliquer dans des clubs ou des associations pour acquérir une expérience qui donnera plus de poids à votre candidature.

Adaptez votre projet et élargissez vos horizons

ET si quelque chose ne colle pas, faut-il abandonner votre passion ? Pas forcément. Il faut peut-être renoncer à votre une partie de votre rêve mais élargir vos horizons en envisageant d’autres métiers dans le même secteur. C’est pour cela que je vous disais au début du podcast de bien analyser votre rêve. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, mais en revenant à vos motivations de départ, de trouver une autre voie pour vous épanouir. N’oubliez pas qu’il existe ainsi de nombreux métiers souvent tout aussi passionnants mais moins connus que celui qui vous fait rêver. Et parmi eux, il y a le métier fait pour vous !

Alors, même si vous savez depuis longtemps ce que vous voulez faire plus tard, prenez le temps de construire un projet d’orientation solide et réaliste qui correspondra pleinement à votre personnalité et à vos attentes.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

Au regard de l’ampleur du phénomène de l’anxiété en situation de choix de carrière et de ses causes diverses, il est possible de se demander comment, en tant que parent, on peut accompagner notre enfant dans la préparation de la transition suivant la fin des études de lycée.

Dans un premier temps, il est important de clarifier son propre positionnement à l’égard du choix de carrière.

Votre parcours d’orientation a eu une influence sur votre façon de considérer le choix de carrière, et il est important de voir de quelle façon cela influence votre accompagnement de votre enfant. Par exemple, si vous aviez toujours voulu faire de longues études universitaires et que cela n’a pas été possible, il se peut que vous insistiez fortement pour que votre enfant fasse de longues études. Mais est-ce vraiment ce qu’il veut ou ce qui est le mieux pour lui? Il importe d’être conscient de son bagage et de ses souhaits pour accompagner son enfant le mieux possible.

Dans un second temps, il peut être bénéfique de limiter les questionnements au sujet du choix de carrière, et de plutôt saisir les occasions de discussion avec votre enfant lorsqu’il amène lui-même le sujet, en se plaçant d’abord dans une posture d’écoute.

L’écoute la première étape de l’accompagnement de votre enfant anxieux. En discutant avec votre enfant de son choix de carrière, tentez de rester dans l’écoute, plutôt que de chercher immédiatement à le conseiller ou régler les problèmes potentiels. Dans le cas ou votre enfant ne parle jamais de son processus d’orientation, vous pouvez introduire une discussion ouverte, en lui posant des questions comme « Comment vois-tu ton processus de choix de carrière? » ou « Quelles sont tes attentes par rapport à moi? ». Vous pouvez également profiter de cette discussion pour préciser vos attentes à son endroit. Gardez tout de même en tête l’importance de ne pas poser de questions à ce sujet tous les jours et prévoyez plutôt des moments précis de discussion et d’accompagnement ensemble.

Finalement, durant la préparation de la transition à proprement parler, vous pouvez exposer votre enfant à des modèles vocationnels qui n’ont pas suivi un parcours linéaire.

Cela peut l’aider à diminuer l’anxiété liée à la crainte de changer d’idée, éventuellement. Également, vous pouvez discuter avec lui de ses intérêts, ses aptitudes ou de ses valeurs en soulignant ce que vous observez à ce sujet. Cela peut l’aider à réfléchir sur lui-même, et ainsi améliorer sa connaissance de soi. Vous pouvez aussi déconstruire le processus de choix de carrière en étapes ou en catégories, par exemple la connaissance de soi, la connaissance du monde scolaire et du marché du travail, la prise de décision, etc. Cette façon de faire peut lui permettre de voir le choix de carrière comme un processus plutôt que comme un moment précis, et ainsi réduire le niveau d’anxiété. Il est également possible de l’encourager à tenir un journal de bord de son processus de choix de carrière, ce qui lui permettra de s’y référer en cas de besoin et de garder des traces de sa réflexion.

Pour conclure

Essentiellement, l’accompagnement de votre enfant qui présente de l’anxiété en situation de choix de carrière débute par l’écoute la plus ouverte possible de ce qu’il souhaite. Pour ce faire, certaines stratégies peuvent être utilisées, mais il est important de d’abord clarifier sa propre position face au choix de carrière.

Bonne écoute!

Cette série d’épisodes est proposée par Audrey DUPUIS

Une des particularités du phénomène de l’anxiété en situation de choix de carrière est son caractère multifactoriel. Les causes sont multiples et vont varier d’une personne à l’autre.

Certaines causes sont propres à l’histoire biographique de la personne.

Par exemple, les jeunes qui présentent une faible connaissance de soi peuvent avoir de la difficulté à départager les différentes options qui s’offrent à eux, alors qu’ils ne sont pas en mesure d’identifier en quoi les options correspondent à leurs valeurs et préférences. Cette incapacité à choisir peut contribuer à l’anxiété ressentie. Également, les jeunes qui ont une faible estime de soi peuvent douter de leur capacité à réussir dans la voie et ainsi vivre davantage d’anxiété.

D’autres causes sont davantage liées à l’entourage de l’adolescente ou de l’adolescent.

Les amis sont une influence en ce sens, alors que la comparaison sociale est fréquente chez les jeunes. Dans certain cas, le fait de constater que ses amis ont déjà réalisé leur choix de formation ou de carrière peut être anxiogène pour les jeunes qui n’ont pas encore arrêté leur choix.

Et les parents?

Les parents peuvent également représenter un facteur d’influence – positif ou négatif – relativement à l’anxiété ressentie par leur enfant en situation de choix de carrière.

Les parents sont habituellement habités de bonnes intentions, mais peuvent contribuer à l’anxiété ressentie par leurs enfants, particulièrement de deux façons. Certains parents vont s’impliquer énormément dans le parcours d’orientation de leur enfant, en le questionnant très fréquemment ou en insistant pour qu’il fasse un choix particulier. Cela peut représenter une pression supplémentaire sur le jeune, qui s’en met souvent déjà lui-même. À l’inverse, certains parents ne vont pas du tout s’impliquer dans le parcours d’orientation de leur enfant, le laissant seul avec ce choix et cette responsabilité. Ces deux positions extrêmes peuvent générer de l’anxiété chez les jeunes qui se retrouvent en situation de choix de carrière.

Enfin, certaines causes sont liées au contexte historique et social dans lequel l’adolescente ou l’adolescent évolue.

Par exemple, le fait de provenir d’un milieu socio-économique plus défavorisé, associé au prix important des études, peut être source d’anxiété pour les jeunes qui craignent de faire un choix qu’ils souhaiteront changer par la suite, ce qui occasionnera des coûts supplémentaires. Également, la société valorise certaines professions davantage que d’autres, ce qui implique que les jeunes peuvent ressentir de l’anxiété si la profession qui les intéresse est peu valorisée socialement.

Pour conclure

Il existe de nombreux autres facteurs pouvant contribuer à l’anxiété des jeunes en situation de choix de carrière, mais elles peuvent habituellement être placées dans une des trois catégories abordées. Ce dont il faut se souvenir, c’est que chaque jeune présente un profil particulier et aborde le processus de choix de carrière de de manière différente.

Dans le prochain épisode, nous vous proposerons des pistes pour accompagner les jeunes vivant de l’anxiété en situation de choix de carrière.

Bonne écoute!

Cette série d’épisodes est proposée par Audrey DUPUIS

Une décennie de changements radicaux et une décennie d’opportunités pour les jeunes.

Marianne Mensah, enseignante sur les sujets du climat dans l’enseignement supérieur apporte aux auditeurs du podcast 3 grandes recommandations pour intégrer les enjeux climatiques dans leurs reflexions de métiers et d’études.

1. S’informer sur les grands enjeux de demain pour la planète. Notre société rencontre des défis qu’il faut anticiper car ils influenceront le marché de l’emploi

2. Identifier les nouveaux métiers, les green jobs qui vous intéressent

3. Rencontrer le plus de personnes possibles qui exercent ces métiers ou qui s’y intéressent et faire partie de réseaux.

Perrine : Pouvez-vous préciser ce que veut dire « anticiper les défis de demain » ?

Marianne : Notre société amorce une période de transformation accélérée dans laquelle tous les enjeux économiques, sociétaux et environnementaux vont exercer une influence décisive sur l’emploi. Ces grands enjeux sont représentés par les 17 Objectifs de développement durable qui constituent la feuille de route pour l’humanité à l’horizon 2030. Ces 17 Objectifs qui couvrent des enjeux comme le changement climatique, la biodiversité, les océans, la lutte contre la pauvreté, la consommation et la production durable, l’innovation par exemple.  

La plupart des jeunes ont entendu parler de ces enjeux mais ne sont pas nécessairement bien informés. C’est ce que montre une enquête IPSOS commanditée par le Collège de France l’année dernière. 79% des jeunes sont intéressés par le changement climatique, mais 46% ne connaissent pas bien l’expression « gaz à effet de serre ». Le résultat, c’est que les jeunes sont anxieux, mais ne savent pas comment aborder ces sujets. Or le meilleur remède contre l’éco-anxiété, c’est l’action. 

D’ores et déjà, les institutions publiques, les entreprises se mobilisent face à ces enjeux et vont avoir besoin des compétences sur le climat et le développement durable. 

L’Europe a adopté le Pacte Vert ou Green Deal, un programme de 600 milliards d’Euros qui vise à faciliter la transition écologique et la neutralité carbone d’ici à 2050. Il couvre la transition énergétique, l’économie circulaire, la protection de la biodiversité, une alimentation saine et durable entre autres, un plan zéro pollution. Il s’accompagne d’un ensemble de lois qui vont transformer en profondeur le système économique. 

Donc concrètement, mon conseil aux lycéens est d’identifier un enjeu qui les intéresse et de s’informer sur les changements à venir sur le site de l’ADEME, des Objectifs du Développement Durable et du Pacte Vert. 

Par exemple, je m’intéresse à la ville et à l’architecture. En analysant ce sujet, je m’aperçois que réintroduire la nature en ville constitue un enjeu majeur pour les villes de demain. C’est un moyen de réduire l’impact du changement climatique qu’il s’agisse de vagues de chaleur ou d’inondations.  

Un autre exemple, sur la consommation et la production durable. Je m’intéresse à la mode.  Je m’aperçois que la réduction de la pollution des industries textile est un enjeu très important. Un autre exemple : je m’intéresse à l’ingénierie et à l’énergie du futur. Je m’aperçois que l’hydrogène vert jouera un rôle important dans le mix énergétique.

Perrine : Comment rattacher ces enjeux à des métiers et des formations ?

Marianne : Tous les métiers sont concernés. Quand je choisis une formation pour un métier aujourd’hui, je dois me demander comment évoluera ce métier dans 10 ans, lorsque notre société aura diminué ses émissions de gaz à effet de serre de moitié. Je peux aussi me demander comment mon métier sera affecté par les impacts du changement climatique. 

Les Nations Unies prévoient la création massive d’emplois verts dans cette décennie. Les emplois verts sont ceux qui contribuent à la préservation ou à la restauration de la planète. Ils concernent particulièrement l’efficacité énergétique et l’efficacité dans l’utilisation des ressources, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’élimination des déchets et de la pollution, la protection et la restauration des éco-systèmes et de la santé, l’adaptation au changement climatique. 

En France, la loi climat oblige déjà les entreprises à anticiper les emplois et les compétences qui seront nécessaires pour la transition écologique. Nous pouvons anticiper ces changements, nous demander comment rendre nos métiers bénéfiques pour la planète et être force d’innovation. Par exemple, si je veux être architecte, comment puis-je contribuer à la renaturation des villes, je vais cibler des écoles d’architecture qui abordent ce sujet. Si je veux travailler dans la mode, comment puis intégrer une entreprise qui réduit les polluants, économise les ressources en eau et en énergie, promeut une juste rémunération de ses employés. Si je veux devenir ingénieur, je peux cibler une école qui prépare aux métiers de l’hydrogène vert. 

Il faut identifier les entreprises et les écoles partenaires de ces entreprises. Les initiatives comme celle du Impact ranking du Times Higher Education liste les universités en fonctions de leur engagement sur les Objectifs de Développement Durable. En France, il y a aussi des classements comme celui des Echos sur le top 15 des écoles d’ingénieurs en matière de développement durable. Les étudiants peuvent aussi regarder les universités et les écoles qui font partie de l’accord de Grenoble qui prend des engagements forts en matière de changement climatique que ce soit en matière de réduction des émissions de CO2 ou d’intégration du changement climatique dans les programmes. 

Il faut aussi mentionner l’importance de l’entreprenariat. Les solutions aux grands enjeux représentent des opportunités pour les jeunes de créer leur propre entreprise innovante. On peut aussi se former sur ces sujets grâce à des formations gratuites sur le site de l’ADEME, l’agence de la transition écologique ou de l’UVED (l’Université Virtuelle Environnement et Développement durable).

Perrine : Et votre 3ème conseil concernant les réseaux ?

Marianne : Dans une phase d’accélération des changements comme celle que nous connaissons, il est indispensable de faire partie de réseaux qui facilitent notre accès à l’information et à la connaissance. Ce réseau peut être constitué d’élèves et de professeurs dans les écoles ou les universités, mais il peut aussi être extérieur. Par exemple, le REFEDD, le Réseau Français des Étudiants dans le Développement Durable mène des projets dans ce domaine. Chaque secteur a son réseau. Dans le développement durable et la lutte contre le changement climatique, la conduite de projets en équipe est très importante. Elle permet d’appréhender les enjeux au niveau local et de surmonter les barrières de l’éco anxiété et de la complexité qui sont souvent des freins dans l’engagement sur ces sujets de développement durable et de changement climatique.

Perrine : Pour conclure ?

Marianne : Je voudrais dire que cette décennie est pleine de défis mais aussi pleine d’opportunités pour ceux qui auront l’audace de suivre leur désir de contribuer à un monde meilleur. Les défis d’aujourd’hui sont des occasions d’imaginer des solutions et d’innover. Pour cela, les étudiants ne doivent pas hésiter à faire preuve de créativité même s’ ils sont dans des filières scientifiques, technologiques ou économiques. Car la créativité joue un rôle essentiel dans l’innovation et l’adaptation à un monde en pleine transformation. Une double formation qui développe des compétences scientifiques et des compétences de créativité est certainement un plus à moyen terme.

Voici les liens avec les principales sources d’informations citées dans le podcast:

https://www.ecologie.gouv.fr/ODD

Un pacte vert pour l’Europe

ADEME

UVED

Retrouvez les autres épisodes de la série Questions d’orientation

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Stress, déception, sentiment d’échec, l’orientation est le plus souvent associée à des émotions négatives. Pourtant choisir son avenir devrait être un moment excitant qui rapproche parents et lycéens.

Pour vous aider à y parvenir, Azimut vous parle dans cet épisode d’orientation positive.

En matière d’orientation que constatons-nous ?

Les discours sur l’orientation se focalisent sur les notes et les classements des écoles. Cela a deux conséquences selon le profil des jeunes.

–   Les très bons élèves se sentent obligés de viser le top 10, sans s’interroger sur leurs motivations réelles. Ils font ce qu’ils doivent faire, ce que l’on attend d’eux.

–   Les élèves moins brillants quant à eux ne pensent qu’en termes de portes qui se ferment : « je n’ai pas le niveau en maths », « je n’ai pas gardé la bonne spé »…, « pas la bonne mention »…  Ils font ce qu’ils peuvent faire, ce qu’on leur permet de faire.

Dans les deux cas ils ne choisissent pas vraiment. A 17-18 ans, l’âge de tous les possibles, ils mettent tous leurs rêves en sourdine et cherchent dans quelle case ils peuvent/doivent rentrer.

Pourtant, rappelons-le, les études ne sont pas une fin en soi, elles ne sont qu’un moyen d’atteindre leurs objectifs.

C’est là que l’orientation positive peut changer la donne.

Qu’est-ce que l’orientation positive ?

Ce terme, popularisé en France par la spécialiste de l’orientation Isabelle Servant, applique à l’orientation les apports de la psychologie positive.

Cette nouvelle branche de la psychologie s’intéresse aux gens heureux. Elle étudie scientifiquement comment fonctionnent les personnes qui réussissent tout en étant épanouis.

Quelles leçons tirer de l’orientation positive ?

-Aider les jeunes à se connaitre, à avoir confiance en leurs capacités même si elles ne semblent pas rentrer dans les cases.

– Les inciter à choisir leur formation en fonction de leurs besoins et de leurs envies. C’est ce qui garantit qu’ils s’y épanouiront mais aussi qu’ils y performeront.

– Parler de pistes d’orientation plutôt que de voie unique. Leur montrer qu’il existe toujours plusieurs options pour rebondir, c’est les préparer à surmonter les obstacles qu’ils peuvent rencontrer.

Pour résumer, la prochaine fois que vous parlerez d’orientation avec votre enfant :

–   au lieu de penser à ce qui lui manque, valorisez ce qu’il a

–   encouragez-le à cerner et exprimer ses besoins

–   rassurez-le en lui disant que toute sa vie ne se joue pas sur ce choix

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épisode proposé par Marina Ribadeau Dumas

Cet épisode répond à la question : Une année de césure, pour quoi faire?

Les motivations pour faire une année de césure sont multiples. Nous présentons 5 screnarii.

Il faut savoir que l’année de césure est une expérience qui est valorisée dans le CV.

En fonction de l’expérience vécue, elle montrera certains traits de caractère. Les compétences acquises seront aussi développées et illustrées. Cela rendra encore plus attractive la candidature pour des stages, voire leur premier poste. 

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Cet épisode est proposé par Martine LOLOM

Cet épisode répond à la question : Et si je me trompe dans mes études ?

La peur de se tromper résulte de l’anticipation d’un danger à venir et c’est cette anxiété qui rend l’indécision inconfortable.
Nous abordons les deux principales croyances contribuent à alimenter l’anxiété liée à l’indécision en orientation et exposons trois propositions pour revisiter ses croyances, et aborder l’indécision de manière plus sereine, voire s’en faire une alliée pour l’avenir.

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Cet épisode est proposé par Laurence COIFFARD

Cet épisode répond à la question : Parents, adolescents, mais pourquoi parler orientation peut nous mettre en colère ?

La période des choix d’orientation en fin de collège ou de lycée peut donner lieu à des émotions plus ou moins vives en famille.

Mais finalement, ces émotions n’auraient elles pas des messages pour nous ?

A travers deux situations nous abordons les raisons possibles de la colère et les messages qu’elle véhicule.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Laurence COIFFARD